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MOLLUSQUES.
bornes dans le sens des paralleles, elle en a dans le
sens des méridiens, et la température parait avoir une
influence bien marquée pour les maintenir , sous ce
rapport, dans des zones distinctes ; ainsi, certaines
especes ne quittent jamais les mers de la zone torride,
d 'autres vivent habituellement dans les r égions tem–
pérées, d 'autres enfin sont toujours confinées dans les
mers polaires, et ce sont souvent fes especes d' un
meme genre qui sont ainsi réparties dans des latitudes
si variées.
Un fait qui prouve l'influence de
fa
température sur
le mode de r épartition des Ptéropodes, c'e t l'exis–
tence des memes especes ou du moins d 'especes ex–
tr 'mernen t rapprochées dans de zones tres- ' loignées,
mais situées sous les memes latitudes dans les deux
hémispheres . Ainsi, les naturalistes du dernier voyage
de
l'Astrolabe
ont recueilli, au rnilieu des glaces du
pole sud , des Clios et des Limacines qui offrent la
plus grande ressemblance avec le esp 'ce de ces deux
genres qui habitent les mers boréales. Nous avons ob–
servé la meme correspondance pour d 'autres especes
qui habitent les régions tempérées, dans 1 s deux hé–
misph 'res.
Les limites des zones propres aux différentes especes
de Ptéropodes ne nous semblent guere pouvoir etre
déterminées d'une maniere aussi précise qu 'ont tenté
de le faire quelques naturalistes (1) ; plusieurs circon-
(1 ) D'Ol'higny,
Y oyage dans l'Amérir¡ue méridionalc,
tom.
V,
pag.
71.