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OYAGE
ment dominé par Kinau ou plutót pa1· la faction qui se
servait de cette princesse impérieuse,
a
tel point que ,
non-seul ement il ne pouvait de lui-meme prendre au–
cune
réso~ution
importan te, mais qu 'il n 'était pas meme
libre de ses plaisirs.
Jl
est de fait que I anikéaouli, jeune homme de vingt–
deux ans et souverain de nom, se trouvait a cet égard,
grace a son peu d'énergie, dans une position fort singu•
liere. Nos vo ageurs en eurent la preuve le soir du rneme
JOUr.
Il avait promis une représentation des anciennes danses
du pays qu 'il n 'avait pu leur montrer la veille et dans
lesquelles des femmes devaient figurer. Ces danses n 'a-
aient assurément rien de plus immoral que la panto–
mime fort grc;issiere <les acteurs du jour précédent; mais
les missionnaires ont défen<lu tous les exercices favoris
des femmes sandwichiennes . La facti on du fort s'en
émut. Kinau mit son
eto et le pauvre roi, sans mot
dire, dut se contenter d' une nouvelle représentation du
spectacle qu 'on avait déj a
u avec intér et sans doute,
mais qui ne saurait amuser deu ' fois .
Le r oi, fid ele
a
sa promesse,
int le jeudi diner avec
M. Vaillant; il était sui i de cinq ou six personnes
p~mi
lesquelles se lrou ait la princesse Kel ahaoulouohi, veu e
des deux rois précédents et mariée maintenant
a
un
simple Kanaka qui n 'est ríen dans le gouvernement.
C'
' tait apparemment la eule
a
qui on a ait permis d 'ac–
cepter rin itation. Par la meme rai on qui, an doute,