DE LA BO ITE.
311
oyage de
la Bonite,
et le peu d'animaux qu'on pouvait
trouver étaient assez chers. Aussi dut-on s'applaudir d'a–
voir jeté l'ancre d'abord aKearakekoua. Malheureusement
une partie des vivres pris dans cette précédente relache
ne se conserverent pas t-res-bien. Les patates, en parti–
culier, bien qu 'on eut eu soin de les arrimer avec pré–
caution dans des caisses en tole, s'échauffaient au point
qu'il fallut en j'eter une grande quantité a la mer.
La véritable ressource du port d 'Honolulu est la faci–
lité avec laquelle on y fait de l'eau. Le puits ou les na–
vires la prennent est tout pres du débarcadere ; on y a
installé une pompe facile
a
manceuvrer, et il suffit d 'ap–
porter une manche de quelques brasses, au moyen de
laquelie on peut faire couler directement l'eau dans le
pieces, sans les débarquer.
Cette eau n'est pas de tres-bonne qualité, elle a un
gout de vase tres-prononcé; on crut devoir attribuer
a
son usage les coliques dont plLtsieurs hommes de l' équi–
page de
la Bonite
ressentirent des atteintes pendant les
derniers joms de la relache.
Depuis que
l'
observatoire avait été établi chez les deux
Frarn;:ais résidant
a
Honolulu , les diverses observations
recommandées par
l'
Académie des sciences étaient sui–
vies avec le soin et la régnlarité dont on ne se départait
jamai . Tous les jours aussi on draguait dans la rade des
poissons et des coquilles qui venaient gros ir les collec–
tions des naturalistes. Ceux-ci multipliaient en meme
t mps leur
ourse d'exploration dans l'intérieur de