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VOYAGE
l'
on faisait cui re le chien ; il fallut renoncer
ar
espoir de
connaitrc ce mets privilégié
1
•
V
ue
du Paris.
e<
Nous connaissions déja le magnifique site que Ta–
méaméa
111
avait choisi pour théatre de la fete. Nul de
nous cependant n 'en éprouva moins de plaisir a le revoir.
e<
Jamais festín de roi ne fut servi dans une plus belle
salle
a
ma:nger; de quelque coté qu'on tournat les yeux,
une décoration splendide , reuvre de la nature, défiait
le plus habile pinceau. D' un cóté,
a
mille ou douze cents
pieds au-dessous de :nous, s'étendait une grande et fer–
tile vallée bornée par l'Océan; au-dessus de nos tetes la
montagne du París élevait ses pitons rougis dont la tete
perce les nuages; du cóté opposé, un ria:nt tapis de ver–
clure s'inclinait en pente douce vers la plage d 'Hono–
lulu, formant le premier plan d 'un magnifique tableau
ou se montraient dans le lointain la ville, la rade avec
ses navires
a
l'a:ncre, puis enfi.n l'Océan.
ce
Un sentier tortueµx et a peu pres impraticable est
la seule voie par ou
l'
on put descendre des hauteurs du
París
a
la plaine inférieure. Nous essayames d'y faire
quelques pas, en nous aidant des pieds et des mains;
mais
il
fallut bientot y re:noncer. Les Kanakas seuls peu–
vent etre de force
a
s'engager' sans trop de risques, dans
1
M. Fisquet, joumal particulier .