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MOEURS ET RELIGION• .
gémissaient sur l'endurcissement des hommes, qui, pour
croire
a
l'existence de l'Ame, voudraient la voir de leurs
yeux
I ;
Filelfo, dans son oraison funebre de Fram;ois
Sforza, cite en faveur de l'irnmortalité une foule de
textes de philosophes anciens et méme arabes, et ter–
mine ces citations, qui tiennent une page et demie d'un
in-folio tres-serré
t,
par les deux lignes suivantes :
«
En
outre, nous avons l'Ancien et le Nouveau Testament, qui
contiennent la vérité par excellence. " Puis viennen t
les platoniciens de Florence avee la psychologie de
Platon, et, comme Pic, par exemple, avec le complé–
ment de la théorie du philosophe grec, emprunté
a
' la
doctrine du christianisme. Mais leurs adversaires faisaieIit
triompher leur opinion dans le monde éclairé. Au com–
mencement du seizieme siecle, l'irritation que l'Église
ressentait en voyant combattre les idées professées pa¡'
elle, était devenue si vive qu' au concile de Latran (1513)
Léon X dut publier une constitution en faveur du
dogme de l'immortalité et de l'individualité de l'Ame ;
il
affirmait cette derniere pour répondre
a
ceux qui ensei–
gnaient que l'Ame était une dans tous les hommes. 'Mais
quelques années plus tard parut le Iivre de Pomponazzo.
ou l'auteur établissait I'impossibilité de prouver philo –
sophiquement l'immortalité; la lutte entre les partisa ns
et les adversaires de la doctrine en question continua de
Venezia, l.
XIII,
p.
2f3.
n
a écrit
De immortalitate animm ad mente",
Aristotelil.
-
Pompo Lrelus croyait av oir trouvé un sérieux arGU–
ment en faveur de sa mise en liberté, en r appelaot qu'il avait
écrit une épltre sur ¡'immortalité de ¡'Ame. Comp. la remarquable
apologie qui se trouve daos
GRRGOROVIUS,
VII,
580
ss. - Comme
pendant dans un sens contraire, voir les plaisanteries de LuilJi
Pulci sur l'immortalité de rAme daos un sonnet
cité
par Galeolti,
iJreh. ,loro ital.,
n.
S.,
IX,
p.
f 9
SI.
I
l/tIpas, Fiorent.,
p.
260•
• Orationu Philelphi,
fo\.
8.
I
Sep/ifll() Dlert/at.,
l. V,
tito
In,
cap. VIII.