sse
MOEURS ET RHLIGION.
sentiment d'hostilité a été accompagné d'une incrédulité
absolue; du reste, l'bistoire est la pour l'attester Ce sont
eeux dont ('Arioste dit qu'ils ne croienta rien au dela de
leur toit
l.
En Italie, surtout
a
Florence, on pouvait étre
un incrédule notoire,
a
condition de ne pas s'attaquer
a
l'Église
t •
Le
confesseur, par exemple, qui doit préparer
a
la mort un condamné politique, s'informe au préalable
8'H croit.
el
car on avait répandu le faux bruit qu'il ne
croyait
a
rien
11.
Le coodamné dont H s'agit ici, ce Pierre-Paul Boscoli
dont nous avons déja parlé
(t.
11, p. 75), qui a participé
en 1513
a
un attentat contre les Médicis nouvellement
resLaurés, est devenu la véritable image de la eonfusion
religieuse qui existait alors. Attaché par tradition au
parti de Savonarole,
il
ne s'en était pas moins passionné
pour la liberté eonc;ue d'apres l'idéal antique et pour
d'éiutres idées pa'iennes; mais lorsqu'il est dans
~on
cachot,
le partí qu'il avait déserté revient a lui, et lui procure
une fin
el
bicnheul'euse
n.
Le témoin el l'bistorien de ce
drame esl un membre de eette famille d'artistes qui
s'appelle della Robbia, le savant philologue Luca.
el
Ah!
dit en gémissant Boscoli, ehassez de ma téte rimage de
Brutus, afin que je puisse suivre ma voie en ebrétien
l • •
- Luca lui répond : " Si vous le voulez, ce n'est pas diffi–
cile; vous savez bien que ces traits des anciens Romains ne
sont pas arrivés jusqu'a nous dans leur vérité primitive,
1 AnIOSTO,
sonetto 3f .
NDn
creder
80pra
il
tello.
Le poilte le dit
méchamment d'un fonctionnaire qui s'était prononcé contre lui
dans une question d'intérét.
i
11 faut rappeler ici G. Gemisthos Plethon, dont l'igDoraDce
du christiaDisme agit puissamment sur les ltaliens du temps,
surtout sur les I1loren tins.
I
Narraziollc
del
caso
del
BoscD/i.
Arel/.
s/or.,
1, p.
213
ss, L'expres–
lion consacrée était
no" aver
le
{e;
comp.
VASA.RI,VIl,
p. 122, ViúJ
tli
Piero di COlimo.