Table of Contents Table of Contents
Previous Page  349 / 406 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 349 / 406 Next Page
Page Background

CHAPo V. - AFFAIBLISSEMHNT DH LA FOI EN GÉNÉRAL. 339

gées cootre l'histoire biblique (p. 282),

il

o'eo faudrait

"as conclure qu'il o'a pas existé. II était dominé, mais

non étoufté par le besoio positif de multiplier les créa–

tions de l'art

i

en outre, il était contenu par les rigueurs de

I'Église, qui se déployaient des qu'il essayait de s'aftirmer

sous forme de théorie. Mais cet esprit de doute devait iné–

vitablemeot se porter sur la questioo de l'état qui suft

1"

mortplutótquesur toute autre,etcela pourdesraisons trop

faciles

a

comprendre pour avoir besoin d'étre éoumérées.

lci encore I'antiquité intervint, et, dans cette matiere,

elle exerc;;a une double actioo sur les espl'its. D'abol'd on

chercha

a

s'assimiler la psychologie des anciens et

1'00

tortura le texte d'Aristote pour arriver

a

une solution

dénnitive. Dans un de ces dialogues imités de Lucien,

comme eette époque eo a beaucoup produit

1,

CharaD

racoote

a

Mercure comment, en transportant Arístote

daos sa barque,

iI

l'a interrogé sur ses croyanees en

matiere d'immortalité

i

mais le prudeot philosophe, qul

n'en

coot~nue

pas moins de vivre malgré sa mort,o'a

pas voutu se eompromettre par une réponse nette et

posilive

i

qu'adviendra-t-it apres de longs siecles de

l'interprétatioo de ses écrits? -

00

o'en disputait qu'a–

vec plus d'ardeur sur ses opinioos et sur eeHes d'autres

écrivains en ce qui concerne la véritable oature de

l'~me;

son

origin~,

5a préexisteoce, son unité dans tous les

hommes, son éternité absolue et méme ses migrations;

il

Yavait méme des geos qui traitaient ces questions eo

chaire '. Des le quinzieme siecle, le débat devint tres–

animé; les uns prouvaient qu' Aristote enseignait posHi–

vement la doctrine de l'immortalité de

l'~me

'; d'antres

I

Jovian.

PONUN.,

Citaron., Opp.,

11,

p. 1128-"91.

I

Faullíni Terdocei triumphlU

lIultilí~,

l. U.

• Par exemple, Borbone MOl'osini. Ters 1460; comp.

Sa~i,",.