CUAP. V. - AFFAIBLISSEME T DE LA FOI EN GÉNÉ RAL. 331
mais qu'i1s ont été idéali é
(con arte accresciule).
"
Et le
malheureux force sa rai
00
a croire et se lamente de ne
pouvoir croire de son plein Bré. S'H pou vait seulement
passer un mois avee de bons moines,
il
deviendrait
croyan t! On voit aussi que ces Ben du parti de Savo–
nar ole connaissaient peu la Bible; Boscoli oe sail récitcl'
que des
Pater
et des
Ave
~.
aussi su pplie-t-i1 Luca de dirc
II ses amis qu'ils se mettent II étudier l'Écriture saiote
car l'homme ne po sede II sa mort que ce qu'il a ap pri>
pendant sa vie. Ensuite Luca lui lit et lui explique la
Passion d'apres l'Évaogile de saint Jean; chose curieuse,
la divini té du Christ est évideote pour le condamné,
tandis qu'i1 a peine
a
compreodre qu'i1 soit homme en
méme temps :
il
voudrait voir l'homme dans le dicu,
• comme si Jésus-Christ venait II sa rencontre, sortant
d'une forét.; la-dessus son ami lui préche l'humilité,
di ant que ce sont la des doutes inspirés par Satan. Plus
tard il se rappelle que dans osa jeune se
iI
a fait vreu d'aller
en pelerinaBe
a
I'Impruneta, et qu'U n'a pas accompli
ce vreu ; son ami lui promet de faire le pelerinage
a
sa
place . Dans l'intervalle vient le confesseur, un moine du
couvent de Savooarole, dont
il
avait d emandé l'assis–
tance ; celui-ci commence par lui expliquer les idées de
sain t Thomas d'Aquin sur le tyrannicide, puis ill'exhorte
• mourir sans faiblesse. Boscoli lui r épond : " Mon pere,
ne perdez votre temps, car les philoso phe suffi ent
a
m'enseigner le couraBe de mourir; aidez-moi
a
souffrir
la fi:1ort par amour de Jé us-Christ. • Le re te, la com–
munion, les adicux et l'exécution sont décrils en termes
extrémement touchaots; mais ce qui frappe surlout,
c'est le trait suivant : lorsque Bo coli posa la téte sur
. le billot,
iI
pria le bourreau de retarder eocore d'uo
moment le coup fatal : • car, disait-i1, depuis qu'on lui
a
2'