22 LA DÉCOUVBRTE DU MONDE BT DB L'UOM&tB.
Fazio degli Uberli décrit dans sa cosmograpbie l'imée •
(t.
1, p. 219) la vue grandiose qu'on découvre du mont
Alvernia;
iI
ne le fait,
il
e t vrai, qu'avec l'intérét du
géograpbe et de l'antiquaire, mais
iI
parle du moios avec
la préci ion d'un témoin oculaire. Il faut cependaut qu'iJ
lit
gravi des sommets bien plus élevés, altendu qu'iI
counait des phénomenes qui ne se produi ent qu'A plus
de mille pied d'altiLude, tels que le bourdonnements
d'oreilles, l'alourdissement des paupieres et les balte–
ments de Calur, que son compagnon mythique, Solinus,
arréte ou diminue au moyen d'une éponge imprégnée
d'une essence. L'ascen ion du Parna se el celle de 1'0-
lympe', dont
il
parle, ont sans doute élé de pures fiction .
Au quinzieme siecle, enfin,le grands maill'es de l'école
ftamande, Hubert el Jean Van Eyck, trouvenl tout d'uo
coup le secret de la fidéle description de la oature. Le
paysage, tel qu'il le comprennent, o'est pas implcment
le résultat des efforts qu'i1s foot pour reproduire l'image
de la réalité¡
il
a déja une valeur poétiquc indépendaole,
une (¡me, bieo que dans un sens restreiot. L'iofiu.cnce de
Ieur exemple sur l'art dans les pa s de l'Occident est
incontestable, et c'est ainsi que la peinture de paysage
en Italie n'y a pas échappé. Pourtant le
gOIH
éclairé des
paysagistes italiens les préserve de l'imitation servile.
De méme que dans la descriplion scientifique du
1
Ji
Ditta7llondo,
IIJ,
cap.
IL
I
Dittamondo,
111,
cap.
XXI;
IV,
cap.
IV. -
P
J.PBNCORDT,
Oi.,.
de
111
.,illede Rome,
p. 426, dit que I'empereur Charles IV avéÚt beaoco up
de gout pour les beaux paysaGes , et
iI
cite
a
I'appui
PBtzEL,
Charle. JV,
p. 456. (Les deux autres passarres qu'i1 cite ne foot pas
menti~o
de ce raít.)
n
serait possible que I"Rmpereur ait pris ce
gont par suite de ses rapports
avee
les humanistes. Comp. plua
haut,
t.
1,
p.
181,
note
1.
Relativement
a
I'intérét que Charles
prenait aux discussions portant sur les sciences naturelles, Toi1
H.
FI\IEOJUNO,
p.
224,
note
1.