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CIiAPITRE

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)tCOUVERTE DE LA BEAUTt DE LA NATUaE

Non contents d'étudier et de conoaitre la nature, les

Italiens ont su l'admirer. lIs sont les premiers des

modernes qui aient vu dans un paysage un objet plus ou

moins beau et qui aient trouvé du plaisir

a

regarder un

site pittoresque

l.

Cette faculté est toujours le résultat d'une culture

laborieuse et compliqué"e;

iI

est difficile de remonter

jusqu'a son origine, vu qu'un sentiment de cette espece

peut exister longtemps

a

I'Mat latent, avant qu'il se

révele difns la poésie et dans la peinture, et que par la

il ·

arrive

a

avoir conscience de lui-méme. Chez les anciens,

par exemple, l'art et la poésie nvaient épuisé tout ce qui

se rapporte

a

la vie de I'homme, avant d'aborder la des–

cription de la nature; celle-ci ne forma jamais qu'un

genre restreint, bien que depuis Homere on trouve une

foule de mots et de vers qui attestent la profonde impres–

tion <{ue la nature faisait sur les Grecs et les Romains.

Les races germaniques, qui fonderent leur dominatioD

sllr le sol de l'empire romain, étaieot, par ce fait méme,

nées pour comprendre et pOUl' aimer la nature; le chris–

tiaoisme les for<;a de renier pour un temps les fausses

I

II est

a

peine nécessaire de renvoyer au passage

célebre

oil

Humboldt traite cette question.

(Cosmo.,

t.II

.)

la