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tllAPlTRE PRKMlER. - LA JlfORALITÉ.
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siecle est dó a certaines causes exlérieures tant politiques
que religie uses, causes qu'on peut déterminer exacte·
ment, méme si 1'on ne veut pas admettre que le cercIe
des phénomenes possibles de la Renaissance aH été par–
couru a cette époque. Malgré leurs exces, les Italiens
coutiouerent
de
figurer au nombre des populations les
plus saines, les plus fortes, les plus intelligentes de I'Eu–
rope
1,
et, grAce a I'épuration
des
mreurs, elles ont gardé
ces avantages jusqu'a ce jour.
Si maintenanl on examine de pres la morale amou–
reuse de la Renaissance, on est frappé du siogulier con–
traste que présentent les assertions des auteurs.
A
en
juger d'apres les nouvelJistes et les poctes comiques,
I'amour ne cOQsisterait que dans la jouissance, et, pour
y
arriver, tous les moyens, tragiques ou comiques, se–
raient non-seulement permis, mais encore intéressanls
l.
mesure qu'ils seraient plus hardis et plus plaisaots. S'i.
par contre, on lit les bons poctes ,Iyriques et les auteurs
de dialogues, on
y
trouve la plus noble spiritualisalion
de la passion; i1s vont méme jusqu'a chercher l'expres–
siDo la ,plus haute de l'amour dans l'idée antique de l'u
nion primHive des Ames au sein de la Divinité, Ces deux
manieres de concevoir l'amoul' sont Vl'aies a celte épo–
que et peuvcnt se rencontrer dans un seul el méme indi–
vidu. C'est un fait positif que chez l'homme cultivé des
temps modernes les sentiments existen t a l'état latent,
avec les différents degrés qu'ils comportent, et qu'il est
capable de lellr donner une expression raisonnée, el
méme artistique, suivant les circonstances. L'homme
I
Quand la domination espagnole fut bien assise, le pays com–
menc;a
fl
se dépeupler, Si ce dépeuplement avait été la consé–
quence de la démoralisati...n,
iI
se serait nécessairement produit
plus
tot.