204
lI1 OE URS RT RE L1GION.
'se croient autorisés et méme obligés
a
punir l'épouse
adultere, Dans ces cas la jalousie n'entre plus pour rien
dans le chAtiment, et le sentiment moral est presque
hors de cause
i
ce qui domine, c'est le désir de faire
passer aux tiers l'envie de rire et de se moquero " Aujour–
d'hui, dit Bandello, on voit une femme empoisonner son
lDari pour as ouvir lIbrement des dé irs criminels, comme
si, devenue veuve,
~lIe
pouvait faire tout ce qu'illui platt .
Une autre fait assas iner son mari par son amant, paree
qu'elle a peurquesa fautene sedécouvre. Puis urgí sent
peres, freres et maris, armés du poison, du fer et d'autres
moyens; ils font di paraitre l'objet qui cause leul' honte,
ce qui n'empéche pas bien des femmes de continuer, au
mépris de leur vie et de leur honneur,
a
se livrer
a
leurs
passions
l. "
Une autre fois il s' éerie avec moins de vio–
lence : " Ah! s'il ne faltait pas tous les jours entendre
dire : Un tel a tué sa femme paree qu' illa soupt;onnait
d'i.nfidélité, tel autre a poignardé sa filie parce qu' elle
s'était mariée seeretement, celui-la eofin a fait tuer sa
fille parce qu'elle oe voulait pas aecepter l'époux qu'U
lui avait choisi! C'est bien cruel a nous de vouloir faire
tout ce qui nous passe par la tMe et de ne pas recon–
naitre aux pauvres femmes le méme droit. Se permet–
teot-elles de faire quelque chose qui ooos déplait, vite
nous recourons
a
la corde, au poignard ou au poison.
Quelle folie, de la part des hommes, de supposer que leur
bonneur et celui de toute la maison dépepdent des désirs
d'une femme! " Malheureusement il était parfois si faeile
de prévoir l'issue d'une intrigue d'amour, que le oouvel-
chasse en ('accablant de coups,
JI
faut dire que la fa milie était
une branche des Oddi, et que ('amant n'était qu'un cordier.
I
B.I.
DELLO,
parte 1, nov.
~
et 26. On voit le confesseur de la
femme se laisser lJalJner par le mari el révéler "adultere.