Table of Contents Table of Contents
Previous Page  210 / 406 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 210 / 406 Next Page
Page Background

200

l\lOEURS ET RELÍGION.

du Nord. Plus tard s'établissent entre les enfants et les

parents des rap ports de tendresse et de respect ttmpérés

rar une certaine liberté.

En général,

il

est tres-difficile de se prononcer sur la

que lion des sentiments chez d'aulres natíons. La sensi–

I.lililé peut étre tres-développée chez un peuple, mais

elle peu t avoir des caracteres si particuliers que l'élran–

ger ne saura ni la reconnaitre ni méme la deviner. Peut–

etre toules les nations occidentales sont-elles également

bien partagées sous ce rapport.

Mais c'est surtout dans les relations illicites entre les

dcux sexes que l'influence de.1'imagination sur la mOfalité

a été souveraine. On sait qu'-en général le moyen

~ge

aimait assez les amours facHes jusqu'au moment ou la

sypbilis fit son apparilion; nous n'avons pa d'ailleurs

a

faire iei la stati tique comparée de la pros{itution de

Lout genre telle qu'elle exi tait

a

cette époque. Mais ce

qui parait étre particulier

a

l'Italie de la Renai sanee,

c' est que le mariage el ses droits

y

sonl foulés

au~

pieds

plus impudernment qu'ailleurs. II n'est pas que "lion des

jeunes filIes des classes é/evées, qu:on isole soigneuse–

lJIent du monde; ce sont les femme mariées seu/e qui

recherchent les plaLirs de l'amour défendu.

Ce qui est digne fle remarque, ¡;'est que le nombre des

mariages ne diminua pas pour cela, et que la famille ne

fut pas,

a

beaucoup pl'eS, atteinte comme elle l'aurail été

dans le Nord sous l'empire de circonstances semblables.

On voulait vivre entiCrement selon son bon plaisir, saos

renoncer le moíns du monde

a

la famille, méme quand

iI

était

a

crailldre qu'elle ne

fUl

souillée par des éléments

étrangers. Aussi la race ne dégéoéra-t-elle ni physiquement

ni intellectuellement, car l'amoindrissement iulellectuel

apparent que ron constate vers le milieu du seizicme