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CHAPITRE PREMIER. - LA lIIORALITÉ.

197

mende, de renouveler leurs attentats l'un contre I'autl'e.

Deuxjours apres, Antonio re((ut un coüp de poignal'd du

méme Gíacomo Alberino, Bis de Giovanni, qui aupara–

vant l'avait déjél frappé. Le pape Paul entra dans une

violente colere

i

iI

Bl confisquer tous les bíens d' Alberioo,

raser toules ses maisons et ballnirde Rome le pere ainsi

ql1e le til

l. "

Les serments et les cérémonies par les–

quels les ennemis réconciliés cherchent él s'assurer eontre

une rechute, ont parfois un caraclere tout

él

fait terrible:

lorsque, le soir de la Saint-Sylvestre de l'année 1494, les

Nove et les Popolari durent s'embrasser deux

él

deux dans

la calhédrale de Sienne', on leur lut une formule de ser–

ment vraiment effrayante : celui qui violerait sa pro–

messe devait étre damné dans ce monde et dans l'autre

i

" jamais on n'avait encore entendu un serment aussi

formidable

"i

méme les consolations par lesquelles on

adoucit la derniere heure des mourants devaient se

changer en malédictions pour celili qui manquerait

él

sa

parole.

n

est évident que ces formules exprimaient le

découragement des médiateurs aux abois plutót qu'elles

n'étaierrt une garantie réelle de paix, et que c'était pré–

cisément la réconciliation la plus sincere qui avait le

moins besoin de cet appareil terrifiant.

Chez l'homme cullivé ou puissant le besoin de ven–

geance, 'reposant sur une base telle que la tradition po–

pulaire, se manifeste naturellement sous mille formes

différentes et est approuvé saDS réserve par I'opinion

publique, dont les nouvellistes sont l'écho tidele '. Tout

le monde est d'accord sur un point : c'est que la victime

I

Injellura,

dans

ECCA.l\D,

Scrípt.,

11, col.

1892,

année 1464.

'ALLEGl\BTTO,

Día,.i Sanesi,

dans

MUl\A.T~

X:J(IIl, col.

807. Le

cbroniqueur,

AH.,

était

lui-m~me

pré,ent quand ce serment fut

prélé ;

il

ne doute pas que la paix ne soit assurée.

~

Ceux qui remettelH

a

Dieu le soin de punir l'injure sont ridi-