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MEXIQUE.

83

probateurs de la persécution. Les re–

montrances d'Olmedo, aus i vertueux

que sage, firent impres ion sur !'esprit

de Cortes; il lai n les Tla ca la ns con–

tinuer le libre cxercicc de Jeur religion,

en exigeant eulement qu'ils renoncas–

scnt

a

arrifier des ''ictirne humairies.

Tou

les préparntifs de In cnmpagne

terminé , les malades et les blessés

rétablis, le moral de J'arm e ranimé,

les vine a surés, la coopération des

Tia. ralons certnine, de nouvell s in–

formntion pri e ur lrs forces réelles

dr

loctrzumn, sur es moyen de dé–

fonsr, sur lrs rivalités des grands de

sa rnur,

orte

annon a qu il a!lait

nwrcher rn avant. Deux routes con–

dui sairnL a

lcxico. La plus directe

1

riivrrse lrs montagnes de Tlascala de

J'csl a l'oue t, et va aboutir entre

Te\t"uro et Otumbn : c'était celle que

le 11111ba sadeurs de Moctezuma lui

indiquaient. La prudence du g néral

répugnait

a

accepter un itinérnire de

main de l'ennemi. Lui prit un chemin

sauvage par lereversori ental (les monts

l\latlacueyes, pa sant aupres du grand

volcun

t se rendant au Rio-Frio. Les

Tia ca lan , qui l'ílccompagnaient au

nombre de cinguante mili homm

,

l'cn~agraicnt

a

e dirj crer par nu . ot–

zinco, pelito répulllique leur alliée, et

qui

l'~Lail

au

i de E pagnol , ; mai ,

li

la pri i·e de envoyé m . i ains et des

rlépute.

tic

holula, Corte se décida

a

pnssrr p:ir reLlo derniere ville;

il

rut q11

l nctr d confiance lo place–

rnit hou t dnn

l'e prit de peupl e ; il

rr11rnya

m61110 la plus grand partie de

'J'l.1

rulans, ne •ordon t avec lui qu'un

l'Orp. uu iliairc de

ix mille hoinme .

Choluln,

á

l'époque oü orle

y

pr -

Genln, clai t une de villes les plu con–

sidt•roble~

de

1

mpire, e lebre por on

commcrt~e

t

par e etablis ment re–

ligieux. Sltuec romm elle l'e

t

aujour–

d'hui, dan un

¡ilain

fertile L bien

arro

fr

a quclc¡uc di lance du groupe

de monta n · qui borde la vallee de

le\iro

1

er · l'oue t, on

comptait

qunronte mille mai

011

,

an

y

com–

prendre

1

villoge environnaut qui

cependnnt en d p ndaient. On y fnbri–

quait de etoffe de coton, de Ja pote-

rie d'argile et une espece de fa)ence

tre -e timées; ses joailliers avaient une

grande réputation d'habileté; l'art de

tailler et de monter les pierrcs pré–

cieuses y était porté

a

un tres-haut

degré; mais, sous le point de vue re–

lig1eux, Cholula avait encore une plus

grande importance; c'était la Jérusa–

lem, la l\lecque, laRome, la vi lle sainte

de J'ancien Mexique. Les tiaditions

s'y

conservaient plus pures qu'ailleurs:

c'était la qu'on venait soumettre aux

théologiens les question qui intéres–

saient la doctrine ou Ja discip)ine ;

c'était

ta

qu'avait vécu pendant de

Jongues années le célebre Quetzalcoatl,

cet homme-dieu clont nou avons déja

clécrit l'existence mythic¡ue. Cholula

se clistiuguait par le grand nombre de

ses tempfes, dont le plus célebre s'éle–

vait au sommet de la grande pyramide

voisine de Ja ville. Ici , comme daos les

lieux sacrés de l'ancien monde, se ren–

daient de tous les points de

l'

Anahuac

d'innoQ1brables pelerins qui animaient

cncore cette grande cité; son gouver–

nement était une aristocratie républi–

caine ol.i les prétres jouaient un role

fQrt

ih1portant. " Les babitants de

holula, dit Coxtes avec cette simpli–

ci

té de

0

tyle qui caractéri e ses écrits ,

sont mieux vétus que ceux que nous

avons vus jusqu'i i. Les gens aisés

portent de manteaux par-dessus leurs

habits; ces manteaux different de

ceux d' frique, car ils ont de

po–

che , quoique la coupe, le tis u et les

fran"~S,

oient les meme . Les envi–

ran de la ville sont tres-fertiles et bien

cultivé· ; pre que tou

les champs peu–

" nt étrc arrosés, et la ville e t plus

b lle que toutes elle d'Espagne, car

lle e

bien fortifiee et bien llfitie sur

un ol tres•uni. Je pui assurer

a

otre

Altesse que du haut d'une mosquée

(mezquita, c'e t le mot par Jeque)

orte désigne les téocalli ), je comptai

plus de quatre cent

tours, et toutes

ont de mo qu e . Le nombre des

habitaut e t 1considérable, gu'il n'y

a pa un pouce de terre qui ne oit cul–

ti

·

t

cependant en plusieurs endroits

les Indi ns éfrouvent les effets <le la

famine, et i y a beaucoup de gens

6.