MEXIQUE.
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probateurs de la persécution. Les re–
montrances d'Olmedo, aus i vertueux
que sage, firent impres ion sur !'esprit
de Cortes; il lai n les Tla ca la ns con–
tinuer le libre cxercicc de Jeur religion,
en exigeant eulement qu'ils renoncas–
scnt
a
arrifier des ''ictirne humairies.
Tou
les préparntifs de In cnmpagne
terminé , les malades et les blessés
rétablis, le moral de J'arm e ranimé,
les vine a surés, la coopération des
Tia. ralons certnine, de nouvell s in–
formntion pri e ur lrs forces réelles
dr
loctrzumn, sur es moyen de dé–
fonsr, sur lrs rivalités des grands de
sa rnur,
orte
annon a qu il a!lait
nwrcher rn avant. Deux routes con–
dui sairnL a
lcxico. La plus directe
1
riivrrse lrs montagnes de Tlascala de
J'csl a l'oue t, et va aboutir entre
Te\t"uro et Otumbn : c'était celle que
le 11111ba sadeurs de Moctezuma lui
indiquaient. La prudence du g néral
répugnait
a
accepter un itinérnire de
main de l'ennemi. Lui prit un chemin
sauvage par lereversori ental (les monts
l\latlacueyes, pa sant aupres du grand
volcun
t se rendant au Rio-Frio. Les
Tia ca lan , qui l'ílccompagnaient au
nombre de cinguante mili homm
,
l'cn~agraicnt
a
e dirj crer par nu . ot–
zinco, pelito répulllique leur alliée, et
qui
l'~Lail
au
i de E pagnol , ; mai ,
li
la pri i·e de envoyé m . i ains et des
rlépute.
tic
holula, Corte se décida
a
pnssrr p:ir reLlo derniere ville;
il
rut q11
<·
l nctr d confiance lo place–
rnit hou t dnn
l'e prit de peupl e ; il
rr11rnya
m61110 la plus grand partie de
'J'l.1
rulans, ne •ordon t avec lui qu'un
l'Orp. uu iliairc de
ix mille hoinme .
Choluln,
á
l'époque oü orle
y
pr -
Genln, clai t une de villes les plu con–
sidt•roble~
de
1
mpire, e lebre por on
commcrt~e
t
par e etablis ment re–
ligieux. Sltuec romm elle l'e
t
aujour–
d'hui, dan un
¡ilain
fertile L bien
arro
fr
a quclc¡uc di lance du groupe
de monta n · qui borde la vallee de
le\iro
1
er · l'oue t, on
comptait
qunronte mille mai
011
,
an
y
com–
prendre
1
villoge environnaut qui
cependnnt en d p ndaient. On y fnbri–
quait de etoffe de coton, de Ja pote-
rie d'argile et une espece de fa)ence
tre -e timées; ses joailliers avaient une
grande réputation d'habileté; l'art de
tailler et de monter les pierrcs pré–
cieuses y était porté
a
un tres-haut
degré; mais, sous le point de vue re–
lig1eux, Cholula avait encore une plus
grande importance; c'était la Jérusa–
lem, la l\lecque, laRome, la vi lle sainte
de J'ancien Mexique. Les tiaditions
s'y
conservaient plus pures qu'ailleurs:
c'était la qu'on venait soumettre aux
théologiens les question qui intéres–
saient la doctrine ou Ja discip)ine ;
c'était
ta
qu'avait vécu pendant de
Jongues années le célebre Quetzalcoatl,
cet homme-dieu clont nou avons déja
clécrit l'existence mythic¡ue. Cholula
se clistiuguait par le grand nombre de
ses tempfes, dont le plus célebre s'éle–
vait au sommet de la grande pyramide
voisine de Ja ville. Ici , comme daos les
lieux sacrés de l'ancien monde, se ren–
daient de tous les points de
l'
Anahuac
d'innoQ1brables pelerins qui animaient
cncore cette grande cité; son gouver–
nement était une aristocratie républi–
caine ol.i les prétres jouaient un role
fQrt
ih1portant. " Les babitants de
holula, dit Coxtes avec cette simpli–
ci
té de
0
tyle qui caractéri e ses écrits ,
sont mieux vétus que ceux que nous
avons vus jusqu'i i. Les gens aisés
portent de manteaux par-dessus leurs
habits; ces manteaux different de
ceux d' frique, car ils ont de
po–
che , quoique la coupe, le tis u et les
fran"~S,
oient les meme . Les envi–
ran de la ville sont tres-fertiles et bien
cultivé· ; pre que tou
les champs peu–
" nt étrc arrosés, et la ville e t plus
b lle que toutes elle d'Espagne, car
lle e
t·
bien fortifiee et bien llfitie sur
un ol tres•uni. Je pui assurer
a
otre
Altesse que du haut d'une mosquée
(mezquita, c'e t le mot par Jeque)
orte désigne les téocalli ), je comptai
plus de quatre cent
tours, et toutes
ont de mo qu e . Le nombre des
habitaut e t 1considérable, gu'il n'y
a pa un pouce de terre qui ne oit cul–
ti
·
t
cependant en plusieurs endroits
les Indi ns éfrouvent les effets <le la
famine, et i y a beaucoup de gens
6.