Table of Contents Table of Contents
Previous Page  61 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 61 / 678 Next Page
Page Background

l\iE

IQUE.

67

présente11ent devant Jui et lui signifie–

rent l'ordre forme! de quitter le pays,

tout en déposant

a

ses pieds les riches

présents de leur ma1lre.

ce

Grand meroi,

dit le général. Vrniment, c'est un opu–

Jent monarque que le roi du Mexique;

ses cadeaux sont trop magnifiques

pour que nous n'allions pas en per–

sonne l'en rernercier. " Pui , se tour–

nant vers ses ofílciers rt ses soldats:

"

'e t·ce pas, messieur , que nous

irons lui rcndre visite?

»

Et

cent voix

d'honunes rrpondirent: " ous ommes

pt·llts

iJ

marcher.

»

En ce moment, la

oloche sonna

I'

.l11~elus;

officiers et

soldat

tornberent a genoux, 'et prie–

rent la mere do Dieu de les protéger

dans les périls et de leur ltvret• de

riches trésor .

L~

lendemnin, tout était solitude

nutour du oarnp de Cortes. Les Indiens

ai•aient disparu; on ne voyait personne

dans les villages; tout commerce avait

cessé; les hommes de la campagne

n'apportaient plus de vivres; les gou–

verneurs de Montezuma

a1

1

aieot quitté

le pays. On se crut au premler jour

eles hostilités ; les clameur des parti–

sans de elasquez un molllent étouffées

se firent entend1le de oouveau.

«

Que

veut·on faire de nous, s'écriaient-il&?

ou prétend-on nou conduire avec

i

peu de monde? Retournons

a

Cuba

rhercher des armes, des munitions,

drs 1•ivres

t

des hommes. " Diego de

Ordnz, un de premiers officiers de

Corl s, vint, au nom des mécontents,

lui adre, er d

emlilah le représenta–

ti on . J.'habile grn ral les couta tran–

quillernent,

t Clonna l'ordre

il

l'arrnée

d se lenir prcle

a

partir le lendemain

¡1our retomner

Cuba. A cetle nou–

vclle, la grnnde majorité des officiers

el de

oldats ful en emoi; toute crtte

trnupc d'aventurier vovait s'évanouir

leur

e péranrcs; la s ·dition

ga~nait

tous les rungs, la menace ortn1t de

toute ' les bouches. L s mi saires de

Cort(• · porrourai nt les diff l'ent quar–

lier , aigri ' ant pnr leu r paroles les

moin colrre

el

animant encore les

plus mport

; to11 d mandaient Cor–

tes.

II ne se

1it

pas attendre. On lui

reprocha son abandon , se promesses

violées, l'infidélité qu'il faisait

a

sa

propre gloire;

011

lui renouvela le ser–

ment de le suivre partout, de mourir

ou de triompher avec lui, et l'on finit

par lui déclarer que s'il voolait céder

a.

son rival, i1 pouvait partir seul, et

qu'on alla1t élire un autre général asa

place. Ces heureuses menaces d'aban–

don, ces srrments de fidélité, ces té–

moi~nages

d'amour et de dévouement,

voila ce que demandait Cortes, qui,

jouant la surprise, affirma qu'il n'avait

donné l'ordre du départ que pour se

conformer au vrou de l'armée et con- ·

troirement

a

sa propre ºP.inion. "Je

vois aujourd'hui, ajouta-t-11, qu'Ordaz

m'a trompé, et je sois maintenant quel

e t mon devoir. Assuré de la confiance

de mes camarades, je les conduirai

a

la conquéte du Mexique, et je leur en

partagerai les ricbesses. ,,

Vers ce temps, cinq Indiens se pré–

senterent aux sentinelles avancées du

camp; ils deman<.lerent

a

étre conduits

devant le

~énéral.

Leur langue sem–

blait un díaleote de la

lan~ue

azteque

assez diflicile

a

comprenCJre. l\farma

y pan·int cependant.

C~s

hommes

étaient eles a1nbas&adeurs du cacique

de Chempoalla, qui, ayant appris la

grande Yictoire de Tabasco et les mer–

veilles de

armes e pagnoles, priait

Cortes de l'aider a secouer le joug

mexicain. Cette ambassade était une

fuveur du

ciel~

Cortes sn1•ait par elle

qu'il pouvait nfaintcnant compter sur

la désaffection des tributaires de '.\-Joc–

tezuma, et que son armée ne manque–

rait pas d'auxiliaires.

11

se hata de

p•omettre ce que le envoyés deman–

dalent. l\lais, avant de partir pour

Chempoalla, il rrut devoir organiser la

colonie 11ai sante qu'il avait dessein

d'établir sur cette cote, en lui donnant

de

forme

admini tratives et judi–

ciaire modelées ur celles de la mere

patrie, mllmes

ma~i

trat et mémes

nom , mllme ccrcle de pouvoirs, mén1e

compétence, méme attributions. Cor–

tes,

au nom du roi et sans faire men–

tion de ela quez , nomma les premiers

j11e:e et les premier administrateurs.

11

~

est fort mutile d'ajouter qu'il les

choisit parmi ses plus intimes.amis

1

5.