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P'ÉROU ET BOLIVIE.

363

Puno, chef-lieu du département ele

méme nom , et contenant une popula–

tion de

16,000

ames.

Dans la Bolivie :

Oropesa, située daos le départe–

inent de Cochabamba, appelé

a

bon

drolt

le grenier du Pérou

(25,000

ha–

bitimts);

Cochabamba

(30,000

limes);

Tarija,

chef-lieu de la province de

Chicas. qui produit en abondance du

blé. des fruits et des vins d'excellente

qualité;

Santa - C11uz de la Sierra Nueva

(6,000

habitants).

TABLEAUDEL'ANCIEN ElllPIRE DU

PÉROU.-DYNASTIE DES INCAS.

Les ténebres les plus profondes

entourent le berceau des Péruviens ,

comme celui de toutes les nations qui

peuple.nt

I'

Amérique.Aucune tradition.

aucun monument, aucun vestige de na–

turequelconque, ne peuvent aider )'his–

torien a remonter avec certitude dans

les annales du Pérou, au <lela de l'épQ–

que, assez moderne, a laqbe\le ce pays

fut soumis

a

des institutions

a

peu ):lres

régulieres' grlice

a

l'établissement de

la dynastie des Incas. Encare, la situa–

tion· morale et matériellede l'empire-pé-

• l'Uvien sous cette descendance de rois

est-elle tres-confuse et, sor certains

points , environnée d'une obscurité

complete. S'il est impossible de con–

naitre la condition du Mexique avant

l'irruption des Aiteques daos l'Ana–

huac, du moins on peut suivre les

fastes nationaux de ce royaume depuis

cette invasion jusqu'a l'arrivée des

Espagnols; les manuscrits mexicains

qui existent eucore, et des traditions

sdres, en fournissent les moyens. Il

n'en est pas ainsi du Pérou. Les Incas

ne nous out Jaissé aucun document

écrit sur la période de leur domina–

tion. Malgré les assertions de quelgues

auteurs peu exigeants, nous ne

sau~

rions voir dans les

quipos,

des ar–

chives nationales régulieres et suffi–

santes. Les quipos étaient des cordons

a

nreuds de différentes couleurs, qui

ne doivent l!trc réellement considérés

que comme un instrument de calcul.

Les nuances exprimaient les objets,

et les nreuds représentaient les nom–

bres. On s'en servait pour tcnfr compte

de la population -de chaque pro–

vince et de ses productions, rassem–

blées avec soin dans de vastes maga–

sins l.our les besoins de la commu–

naut . Les quelques faits que rap–

eellent ces nceuds coloriés sont done

a peu pres insignifiants au point de

vue historique. Ce qu'il nous importe

de connaitre, ce sont les institutions,

les mreurs , les lois des Péruviens; et

c'est précisément ce que ne nous ap–

prennent pas les quipos. D'ailleurs ,

alors méme que ces cordons allégo–

riques rappelleraientdes foits vraiment

intéressants, ils ont été si hien détruits

par les conquérants espagnols, qu'on

n'en pourrait tirer aucune utilité réelle.

On est done réduit

a

se contenter des

documents qui nous vir.nnent des écri–

vains européens. En arrivant au Pé–

rou, les Espagnols observerent la so–

ciété a laqúelle ils

~taient

destinés

a

donner des lois. lis apprjrent, en

outre, de la bouche des indigenes,

ce qu'avait été la génération précé–

dente. A l'¡¡ide de l'examen person–

nel et des reaseignements recueillis

dans le pays, les historiens purent faire

un tableau suffisamment exact de ce

qui existait nu moment de la conquete.

Mais ce tableau ne pouva1t pas relll on–

ter bien loin dans les fastes

c.lu

Pérou;

passé une certaine époque, au dela

de laquelle la tradition orate deve–

nait nécessairement incertaine, il ne

pouvait que présenter des faits con–

fus et altérés. Quant

ii

Garcilasso de

la Vega qui, en sa qualité de deseen·

dant des Incas, voulut 'coosacrer la

gloire de ses ancetres, en écrivant leur

bistoire complete, il n'a presque rien

ajouté a ce que les auteurs espagnols

avaient dit avant lui; et il s'est com–

plu

a

répéter les choses merveilleuses

et incertaines qui se trouvaient déja

en circulation au sujet des temps an–

térieurs a la conquéte.

Ainsi, l'obscurité est profcrnde et

entiere pour l'histoire ancienne du Pé–

rou; les documents sont incomplets,