PtROU ET BOLIVIE.
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sitdt pour alli>r se b3tir ailleurs d'au–
tres demeures.
11
pense que la mllme
coutume existait chez les ancien Pé–
ruvicns. JI n'y aurait done pas eu de
cimetieres propr ment dits chez ce
peuple, ce qui est en contradiction
avec les d couvertes de tombeaux sou–
terrains réunis en tres-grand nombre
dans certaine localité du Pérou et de
la Lloli vie. Prés du village de Supe, dans
la vallée de Uuaura, exi tent les ruines
d'une a11tre ville indienne blltie ur le
lln11c d'un immense rocher. Des ga–
leril' ont éttí rreu res dans le roe vif
et rn uite divisées en comparliments
ou en chamhre . Indépendammenl des
mur , on voit encare des parapct en
pierre élevés de1·ant les maisons
¡
de
sorte que la montágne a l'air d'lltre for–
tifiée. A une faible distance, se voient
les restes d'une nutre vi lle située dans
une plaine élevée.C'est la que le voya–
geur cité tout a l'heure croit 81'0Ír
constaté que les Péruvien enterraient
les morts dans leur domicile meme.
l\f.
Stevenson
fit
exécuter des fouilles
et dé
couvrit plusieurs tombeljUX an–
ciens.
I.escada1·res avaient été évi–
demm
ent enterrés avec. tout
e qui
leur 11ppartenait nu
)1
ment
ti'
la
mort
¡
les
femmes
avaient aupres
d'cllcs des pots, de cas erales, et des
".ases de terre cuit , clont qu lqu s–
uns étaient fort curieux.
n de ces
dernier& se composoiL de deuxJrnrties
sphériques et creuse , chncune e troi ·
pouces de diamctre, et r ·unir · par un
petit tube placé au centr de eleux
boule ; une an e creuse, recourbé ,.
et ayant un trou dan
so partie su–
périeurP., servait
il
aisir l'ustensile.
Si l'on introeluisait de l'eau par ce
trou jusqu'a ce que ce vase ftlt
a
moi–
tié \ilein, et si l'on inclinai t les deux
hC111 r
tantdt el'un c6té et tant6t ele
l'1111trr, il s'en éehnppait un bruit em–
bl11bl1•
a
un
ifílcment. Quelque -unes
tll• c1•
polcrie , offrai nt l'image d'un
hornmc modelée
ur
·huque boule.
J,a
t
ltt•
élait pero e el 'un pctit trou
qm foisait entendre le m@me bruit,
quond on r mpli sait le ''ase
a
moitié
et qu'on l'ogitait en divers sens. II
cxistait une de ces terres cuites au
couvent des Carmélites de Quito; on
y
''oyait ligurés deux lndiens portant
un mort sur leurs épaules dan un cer–
cueil creux semblable
a
un baquet de
boucher. Lorsqu'on inclinait l'appa–
reil
il
droite et
a
gauche, on enten–
dait un son plaintif comme le cri fu–
nebre que pous ent les lndiens dans
les enterrement . Du reste, ajoute no–
tre voyageur, les vases et u ten ·ile
étaienr de bonne argile et bien cuits,
ce qui prouve que les anciens Péruviens
pratiquaient avec succes l'art de la
poter1e. Mais ce n'étaient pa le seuls
oójets conteaus dans les guacas: on y
trou1
1
a aussi de longs morceaux
d'étot~
fes de coton, sembluble
il
celles que les
Indiens fabriquent aujourd'hui etqu'ils
appellent
tocuyo;
beaucou~
de ca le–
basse ; une grande quantite de mais,
de quinua , de foves et de feuilles de
plantain; des plume rl'autruche pro–
venant des plaines de Bucínos- vre
¡
des vetements de plusieurs e peces;
quelqu s béches de palmier; drs lan–
ces et des ma sue du mé:'le boí ; des
pots pleins ele
chica
qui avail conservé
sn saveur douce, mois ne tarda pas
a
s'uigrir au contact
tle
l'nir. On trou1·a
eocorc de petite poupées de coton
hohill
comme le
ont encol'e les
lndie1mes d Cajatambo et ele lluaro–
chiri
¡
ce co tume se rompo ait d' un
jupon blanc nommé
anaco,
d'un mor–
ceau de flanelle de couleur, dont deux
coin
'tairnt
IL
é
ur J'Ppuul gauchc
au moven d' une pinc de cactus
¡
le
re te de J'étoffe passait sous le bras
droit,
'appliquait autour clu corsage
il
l'aide d'un cordonn t de coul eur. et
flottait lihremen t au eóté gaurhe' t
au ba du bu te.
e
tte parlie du co .
tume s'appelait
chaupe a11aco.
Le
yigla,
aut re morcea u de llanelle de
couleur différen te et ayont deux pi ed
en carré, couvrail les épaule
l!L
at–
tachait su r la poitrine au moyen ele
deux Ion 'lle cpi ngle d'argC'nt ou d'or
nomm e
topa
.
Le che1 eux
taient
éparés en deux
lre e , r unies
a
leur extr milé' derrierc la rnte' et
maintenues par un cordon de couleur.
Enfin, on retira des guacas des an–
neaux et de petites coupes d'or extré-