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PtROU ET BOLIVIE.

361

sitdt pour alli>r se b3tir ailleurs d'au–

tres demeures.

11

pense que la mllme

coutume existait chez les ancien Pé–

ruvicns. JI n'y aurait done pas eu de

cimetieres propr ment dits chez ce

peuple, ce qui est en contradiction

avec les d couvertes de tombeaux sou–

terrains réunis en tres-grand nombre

dans certaine localité du Pérou et de

la Lloli vie. Prés du village de Supe, dans

la vallée de Uuaura, exi tent les ruines

d'une a11tre ville indienne blltie ur le

lln11c d'un immense rocher. Des ga–

leril' ont éttí rreu res dans le roe vif

et rn uite divisées en comparliments

ou en chamhre . Indépendammenl des

mur , on voit encare des parapct en

pierre élevés de1·ant les maisons

¡

de

sorte que la montágne a l'air d'lltre for–

tifiée. A une faible distance, se voient

les restes d'une nutre vi lle située dans

une plaine élevée.C'est la que le voya–

geur cité tout a l'heure croit 81'0Ír

constaté que les Péruvien enterraient

les morts dans leur domicile meme.

l\f.

Stevenson

fit

exécuter des fouilles

et dé

couvr

it plusieurs tombeljUX an–

ciens.

I.es

cada1·res avaient été évi–

demm

ent e

nterrés avec. tout

e qui

leur 11ppartenait nu

)1

ment

ti'

la

mort

¡

les

femmes

avaient aupres

d'cllcs des pots, de cas erales, et des

".ases de terre cuit , clont qu lqu s–

uns étaient fort curieux.

n de ces

dernier& se composoiL de deuxJrnrties

sphériques et creuse , chncune e troi ·

pouces de diamctre, et r ·unir · par un

petit tube placé au centr de eleux

boule ; une an e creuse, recourbé ,.

et ayant un trou dan

so partie su–

périeurP., servait

il

aisir l'ustensile.

Si l'on introeluisait de l'eau par ce

trou jusqu'a ce que ce vase ftlt

a

moi–

tié \ilein, et si l'on inclinai t les deux

hC111 r

tantdt el'un c6té et tant6t ele

l'1111trr, il s'en éehnppait un bruit em–

bl11bl1•

a

un

ifílcment. Quelque -unes

tll• c1•

polcrie , offrai nt l'image d'un

hornmc modelée

ur

·huque boule.

J,a

t

ltt•

élait pero e el 'un pctit trou

qm foisait entendre le m@me bruit,

quond on r mpli sait le ''ase

a

moitié

et qu'on l'ogitait en divers sens. II

cxistait une de ces terres cuites au

couvent des Carmélites de Quito; on

y

''oyait ligurés deux lndiens portant

un mort sur leurs épaules dan un cer–

cueil creux semblable

a

un baquet de

boucher. Lorsqu'on inclinait l'appa–

reil

il

droite et

a

gauche, on enten–

dait un son plaintif comme le cri fu–

nebre que pous ent les lndiens dans

les enterrement . Du reste, ajoute no–

tre voyageur, les vases et u ten ·ile

étaienr de bonne argile et bien cuits,

ce qui prouve que les anciens Péruviens

pratiquaient avec succes l'art de la

poter1e. Mais ce n'étaient pa le seuls

oójets conteaus dans les guacas: on y

trou1

1

a aussi de longs morceaux

d'étot~

fes de coton, sembluble

il

celles que les

Indiens fabriquent aujourd'hui etqu'ils

appellent

tocuyo;

beaucou~

de ca le–

basse ; une grande quantite de mais,

de quinua , de foves et de feuilles de

plantain; des plume rl'autruche pro–

venant des plaines de Bucínos- vre

¡

des vetements de plusieurs e peces;

quelqu s béches de palmier; drs lan–

ces et des ma sue du mé:'le boí ; des

pots pleins ele

chica

qui avail conservé

sn saveur douce, mois ne tarda pas

a

s'uigrir au contact

tle

l'nir. On trou1·a

eocorc de petite poupées de coton

hohill

comme le

ont encol'e les

lndie1mes d Cajatambo et ele lluaro–

chiri

¡

ce co tume se rompo ait d' un

jupon blanc nommé

anaco,

d'un mor–

ceau de flanelle de couleur, dont deux

coin

'tairnt

IL

é

ur J'Ppuul gauchc

au moven d' une pinc de cactus

¡

le

re te de J'étoffe passait sous le bras

droit,

'appliquait autour clu corsage

il

l'aide d'un cordonn t de coul eur. et

flottait lihremen t au eóté gaurhe' t

au ba du bu te.

e

tte parlie du co .

tume s'appelait

chaupe a11aco.

Le

yigla,

aut re morcea u de llanelle de

couleur différen te et ayont deux pi ed

en carré, couvrail les épaule

l!L

at–

tachait su r la poitrine au moyen ele

deux Ion 'lle cpi ngle d'argC'nt ou d'or

nomm e

topa

.

Le che1 eux

taient

éparés en deux

lre e , r unies

a

leur extr milé' derrierc la rnte' et

maintenues par un cordon de couleur.

Enfin, on retira des guacas des an–

neaux et de petites coupes d'or extré-