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GUATEMALA.

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teurs de ces temples et de ces demeu–

res somptueuses croyaient qu'il y

aurait toujours des mains empressées

a

réparer les déglits occasionaés par

la fracture ou la chute de ces pieces

de bois.

La facade du palais qui nous occupe

est tQurnée au levant. Au centre, et

vis-a-vis l'escalier qui conduit

a

la

terrasse, sont trois entrées principa·les

dont une plus large que les autres. La

porte du milieu s'ou\Te sur une salle

de soixante pieds de long sur vingt–

sept de profondeur; cette piece est

el

ivisée en cleux corridors par un mur

épais, pcrcé cl'une porte de communi–

cation. Le plan de ce corps de logis

est le meme que celui du couloir de

devant dans le palais de Palenqué,

a

l'exception qu'ici le corridor n'occupe

pas toute la longueur du bfitiment, et

que celui du fond a'a pas de porte ele

sot·tie. Le pavé est compasé de pier–

res carrées, et les murs sont égale–

ment construits en blocs de mcme

forme, parfaitement joints

~t

mer–

veilleusement polis. L plafond se

termine pre que en pointe comme ce–

lui des corridors de J:>alenqué.

La divi sion des nutres ailes du pa–

lais correspond

a

celle de l'apparte–

ment central, et l'on observe une

grande uniformité dons les orne–

mr.nts. Dans certaines pieccs, les mu–

railles sont revétues de pl atre aussi

fin que celui qu'on emploie

a

París.

II importe de remarquer qu'on no

tronve ici ni peinturr.s, ni ornemcnts

en stuc, ni bas-n;li efs, ni décorati ons

d'aucu u genre.

Un voyageur

11

trouvé un objet fo1:t

intórcssant dan une salle de la Mat–

son du gouverneur :.

c'e~t

une

~.rosse

solive longue de d1x pieds, lres-pe–

santc t qui était tombée sur terre du

h¡rnt

'ae

la porte ou elle était

placé~.

Sur le devant de cette poutre on vo1t

une ligne de caracteres oreusés ou

empreints daos le bois, presque effa–

cés, ¡mis cependant assez visibles pour

qu'on ait pu consta ter que c'étaient des

hiéroglypbes analogues

il

ceax de Copan

et de Palenqué. C'est peut-etre le seu l

document qui puisse mettre sur la

trace du passé de cette ville en ruine,

car on ne trouve

a

Uxmal ni idoles

comme

a

Copan, ni figures en stuc, ni

tableaux sculptés comme

a

Palenqué,

rien enfin de ce qui pourrait aider les

investigations de

fa

science moderne.

11 est un ornement qu'on retrouve

dans presquc tous ces édifices : c'est

une tete de mort avec deux ai les éten–

dues et des dents saillantPs. Le tout

a cleux pieds de large, et s'attache aux

murs

a

l'aide d'un crochet fixé par

derriere.

Quant aux autres ornements dont

la multiplicité étonne

a

Uxmal, et qui

forment, comme nous l'avons dit, une

e pece de mosai·que· scu lptée, aucune

descrip~ion

ne pouvant en donner une

idée, nous renvoyons le lecteur aux

gravures qui )es représentent.

Nous ne devons pas omettre un fait

assez étrauge qu'on a rerna)·qué

a

Ux–

mal : c'est qu'oo o'y a jamais connu

d'eau. Les Indiens, qui fréquentent

cette localité, aflirmenb qu'il n'y a pas

un seul Tuisseau, pas uno fontaine, ni

meme un puits' et que, pour trouver

de l'eau, il faut aller

a

la ferme du

propriétaire ' qui est située

a

un mille

et demi. 11 est probable que les sour–

ces qui alimentaient la ville sont

taries , les citernes détruites , et les

ruisseaux desséchés. Cependai1t les ha–

bilants éclairés des environs pensent

que la fa ce du pays n'est modifiée en

ríen;

il

faudrait done qu'il existfit des

réservoirs souterraios' de tinés

a

con–

server des eaux cacbées elles-memes

dans les entrailles du sol. C'est la une

question qui n'est pas sans intérét, et

dont la solution n'est pas aus i facile

qu'on le croirait au premier abord.

Les ruines d' xmol sont connues en

Europc depuis peu de temps, et elles

le sont encore fort mal;

il

n'est done

pas rurprenant qu'une foul.e de pro–

bl~mes

qui s'y rattacbent aient été jus–

qu'acejour

a

peine posés. Les ruines de