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42

L'UNIVERS;

Les Azteque.s tiraie11t, avant la con- ·

quete, le plomb et l'étain des filons de

Tasco; le cinabre qui servait aux pein–

tres leur était fourni par les mines

de Chilapa1¡; le cuivre

é~ait

chez eux

le métal le plus

gé~éralement

employé,

il

rempla~it

le fer et l'acier. Les ar-

~

mes, les haches, les ciseaux étaient

faits avec le cuivre

tir~.9es

montagnes

de Zacatolan. On s'étonne que ces

Américains, qui traitaient par. le feu

une grande variété de minerais ou le

fer se trouvait combiné, n'aient pas été

conduits

a

Sét

découverte par le ,mé–

lange des

stJbstances combustibles

avec les ocres jau ne et rouge, extre–

mement cemmuns dans plusieurs par–

ties du

Me~ique.

Les outils me:ticains étaie¡it

a

peu

pres aussi tranchants qi1e nos inst1:u–

ments d'acier ; avec eux les. se 1lp–

teurs exécutaient de grands ouvrages

en diorite, en porphyre basaltique et

en d'autres roches des plus

dure~.

' Les Joajlliers coupaient et

per~aient

des émeraudes et des jades en se i¡er-

prince de la terre en ait j¡¡mais

poss~dé

!le

semblablrs. Afin q11e Volr• Altesse 1e pµi se

croire que j'a\'ance des

ch

oses faUu leuses,

j'ajoute que 1oul ce que prodniseut la ten·e

et l'eau et clont l e roi Moctezuma pouvalt

avoir connaiosance, il l'a,·ait fait imiter

en

or et cu argent, en piel'fes fin es et en plu–

mes d'oiseaux, el le tout dans une perfec–

tion si grande.que l'on n oyait voir les objets

memes. Quoiqu'il m'en e1t donné une grand.e

parti e pour Votre Altes e

, je

fis exécu ler

par les nalurels plusieurs 11.nt res ouvrages

d'orfénerie eu or d'apres les dessins cp1e je.

leur

lis

remetlre, tels qn'images de saints,

crucilix, méJailles et colliers. Coñ1me le

quint

Oll

le drnit

Slll'

!'argent payé

a

Votre

Alt esse se monta

a

plus de cent mares ,-j 'or–

donnai que les orfévres indigen

les con\'er–

lisseat en plals de diverses

ancletlrs , en

cuillers, en tasses et autres vases

il

boir.:.

Tous ces ounages furent imités avec la plus

grande exactilude. " Jci ne cl'oi l-on pas en–

tendre le récit d'un aml>assadeur eurnpéen

euvoyé

a

Ja Ohine ou au Japon , el cependant

notl'e narral enr eüt

en

bien n1all\aise grace

it

mentir; qu'eul-il gagné

a

l'cxagération

puisque Oliarles

V

pouvait de ses

prnpre~

yeux compare1• l'éldge au

sujet?

vant d'un outil de métal et d'une pou-'

dre si li ceuse.

C'étai~

a l'alliage du cuivre avec

l'étain, plus encore qu'a la trempe de

ces méthux, que ces outils devaient

leu r extreme dureté. L'obsidienne,

dont les Azteques fabdquaient aussi

des instruments tranchants, était l'ob–

jet de grandes exploit:Jtions, dont ·on

reconnalt le.s traces dans une innom–

brable quantité de puits cr.eusés dans

l,a. mof!tagne des Couteaux , pres du

yil.lage i

ndie

nd'Atotonilco el Grande.

Outre

el.es

sacs de cacao, dont cha–

cun contenait 24,000 grains, outreles

petits. b¡illols de toile de coton, quel–

ques. métaux étaient employés parmi

les

~ nciens

Mexicainscommemonnaie,

c'est-a-dire, comme signe représenta–

tif des choses. Dans le grand marché

de Tenochtitlan, on achetait toutes

sortes. de denrées en les échangeant

contre de la _poudre d'or contenue

dans des tuyaux de plumes d'oiseaux

aquatiques ; on

exigeait que ces

t4yaux fussent transparents pour pou–

voir reconnaítre la grosseur des grai ns

d'or et leur qualité. Dans plusieurs

provinces,, on se servait pour mon–

naíe ,coutante de pieces de cuivre,

auxquelles on avait donoé la forme

d' un

'f

romain. Dans les en1•iro11s

de Tasco, les naturels se ser\!aient de

pieces d'étain fondues aussi minces que .

les plus petites monnaies d'Espagne.

ependant l'absence d'un moyen d'é–

valuation a.ussi avantageux et aussi

commode que la monna(e, telle que

nous la connaissons, restreignait le

commerce des Azteques au mouve–

ment. lent et gené des échanges en

nature, seul mode de transaction pos–

sible dans les circonstances.

OLt

lis se

trouvaie11t. Encorece commerce était

souvent arreté par !'extreme <l1tliculté

des communicat1ons.

JI

n'exista1t pas

de grandes routes dans l'a11cie11

l\Jexi–

qu e . mais seulement des· entiers qui

conduisaient d' un

lieu a un autre ;

mcme da11s l'intérieur du pays,

a

peu

de distance de la ca pitale, on man–

quait de chemins faciles pour se ren–

dre d'un d1strict dans un autre. Les

Espagnols furent souvent obligés de