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38

L'UNIV}':R$. ·

Iiées par un mortier de

c~aux;

elles

dessinaient une espece d'ovale plus ou

moins régulier, plus ou moins allongé,

et aux deux extrémités de -la circon–

vallation on

ména~eait

une ouverture

de 7 a 8 pieds qui servait

a

pénétrer

dans

l'enceinte. Les Azteques sa–

vaient tirer partí des accidents de ter–

rain, et transformer des hauteurs na–

turelles ·en forteresses, au moyen de

plusieurs enceintes de mur·s élevés de

Jistance en distance depuis la base de

la ·montagne jusqu'il son somrnet. Les

pyramides deCholula et deSaint-Jean de

Teotihuacan, les constructions de Xo–

cbicalco, et ., furenta la foisdesédifices

religieox et des places fortes. On en

doit dire autant de tous les téocalli.

Clavigero, en nous conservant les norlls

de plusieurs lieuxjadis fortifiés dont les

ruines existent encore , prouve que les

peuples de

I'

Anahuac étaient moins

1gnorants qu'on ne le suppose dans

l'art•de la défense, ·poussé chez eux

beauccm plus loin que celui de l'at-

taque.

·

Le grand étendard,, "6spece de long

bfiton auquel étaient fixPes les armes

de l'empire, l'aigle aux aiJes déployées

s'élan~ant

sur un jaguar, ressemblait

plus au

signum

des Roma ins qu'a nos

drapeaux.

JI

étai

pJacé au centre de

l'arrnée, et porté par le général en

chef. Sur lui tous les yeux du soldat

étaient fixés, et sa perte entralnait sur–

le·champ t::elle de la batai ll e. C'est ce

qu

1

on vit

a

la journée d'Otornpan,

lorsque Cortes s'e.mpara de cetfe royale

enseigne, qui, ce jour-la, n'était point

l'aigle des Azteques, mais un lilet en

or, probablement les ahiies de quelque

villevotsine du lac, adoptéespour cette

fois

a

défaut du grand étendard.

11

y

avait aussi dans l'armée d'autres pe–

tites

ensei~nes

appartenant

a

'divers

corps, et leur point deralliement; elles

étaient attachées au dos de l'officier

qui les portait, et si fortement qu'il

fallait le mettre en pieces pour s'en

emparer.

·

Le rlroit de propriété priv'ée, dans

toute 'so

étendue, était parfaitement

étabti cllez les i\l exicains. lis connais–

saient la distinction que nous faisons

<

-

entre la propriété fonciere et mohi–

liai re, eritre l'usufruit et la nue pro–

priété. Les biens-fonds et les meubles

·se ·trañsportaient e.hez eux par \•oie

d'échange de vente et de succession.

lis n'ignoraient pas non plus les do–

nations a titre gratuit ou

a

titre oné–

reux' et en général les formes qui re–

glen! les conventions chez les nations

oivili.sées, bien que ces formes fussent

tres - arbitraires, et telles qu'on les

pouvait attendre des circonstances

soc~a'les

sous

lesquelle

s i-ls vivaient.

Tbutefois, la

divisi.on

~~s

'propriétés

dans

1'

Anabuac ne ressembl e nullement

a celle <¡ue nóus connaissons' ilans no–

tre 'Eu"rope. La plus grande partie des

terres était partagée entre la couronne,

la noblesse, le communautés des ,;il–

les o'ú des villagei;', et les temples ou

établissements 1:cligieux. Il ex istait une

espece'de cadastre, de tablevux peints

sur lesquels chaque proj)riété étai t

mdiquée en surtace et bornage. Cha–

cun voyait d'un coup d'ccil ce qui lui

appartenait. Les terres de la couronne

étaient enlumi

nées en v

iolet, celles de

la noblesse en

écarla.te'

celles des

COIU–

munautés enjaune; ces

p~intures

ser..

virent apres lá conguete pour pronon·

cer su r les contestatlonsqui survenaien-'

entre le p·articulieis.

Certaines terres de

la. couronne

étaient données en fief temporaire

a

des seigneurs appelés gens. ou peuple'

du p(JJr,iis. Ces tenanciers ne. payaient

ni taJ.e, ni

tribut; mais, en signe

d'hommage'

a

certnines époques' ils

offraient au roi des fleurs

et

des oi–

seaux. Quelguefois la donation n'était

pas a titre gratuit' mais a charge de

certaines redevances, comme de cul–

ti ver ou

faire cultiver

les jardins

royaux, entretenir les palais et Jes

rebatir au besoin.

Les tenes nobles donnée¡;

~ar

-la

couronne passaient du pere au hl ·, ou

aux autres héritiers. ·Elles pouvaient

etrealiénées, maisjamais aux plébéicns,

ce qui, e11 d!autres termes, concentrait

la propi'iété fonciere dans les m:iins

de la noblesse.

Les bien -fonds dépendants des tem–

ples et des couverits étaient inaliéna-