MEXIQUE.
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bles et
~essemblaient
a
nos terres· de
mainmotte.
Dans chaque district, disent Herrera
et T01'quemada, ón affectait an peu–
ple une certaine quantité de terres
dans la propoí·tion .Clu nombre de
fa–
milles. Ces terres étaient cultivéesJ>ar
toute la communauté. Leur pro uit
se portait dans un magasin commun,
et se partageíl it entre les familles,
selon leurs besoihs respectifs. Ces
terres portaient le nom d
1
altepetlalli.
A
ucuri membre de cette espece de
communauté ne pouvait aliéner sa
¡iertion, dont ·ta propriété demeurait
mdivisiblement affectée
a
!
'en tretien
de sa famille. Cette distribution du
territoire intéressait chaque individu
au bien général , et liait son bonheur
avec la tranquillité
P.~blique.
.
Toutes
les
provrnces
conqrnses
étaient tributaires de
la couronne;
elles luí devaient une certaine quan–
tité de fruits, d'animaux, de miné–
raux, de P.roduits de la terre et de
l'fodustrie du pays. La couronne avait
dans chaque vi lle prinoipale un agent
chargé de lever ces coutributiops et
de les emmagasiner. On cooservait
dans le trésor du
roi un
suite de
peintures indiquaJlt toutes les places
tributaires , et la quantité et la qua·
Jité des tributs ; dans la collection de
l\lendoza, on
trouve trente - six ta–
bleauíC de cette espéce , dont l'énumé–
ration détaillée serait aussi longue
que fastidieuse
(*).
(•) On peul
prendr~
sur ces
table~ux
un_e
idee
a
peu pres c_omplete ,des _prodmts _agn-
. coles el induslnels de
1
anc1en Mex1que.
On ·voit que ces tributs ronsistaient en
étoffes et en vetements de colon, en plumes
de différentes couleurs, en cacao, en peaux .
de tigres (jaguars); en plats d'or, cochcnille,
ma·is, foriue de manioc, pulque, poudre
d'or
culliers, émeraudcs , pien es précieu–
ses de di1·erses couleurs, boucles d'oreilles
d'ambre ou de cri>tal , ornées d'or; gomme
élastique, lic¡11eur nmbrée, cbaux, rosenux
¡JOur hiltir, pctitsjoncs pour fairc des
dar~s
ou pour
_renferme~·
des
su b~t ances
arom.alt·
ques; miel , ocre pune, cmvr.e, turquo1ses
fin esetordinaires, fcuillesde papier d'agave,
nalles' bois' pierres
a
batir, copa!, oiseaux,
Ces différents ti:ibuts réunis 'ame.
contributions de gtierre' aux présents
des gouverneurs de provinces. et des
feudataires, et surtout aux taxes sur
la terre' sur les produits de "J'in–
dustrie, mis en vente dans les mar–
chés publics, composaient les reve–
nus de l'ttat. Une autre collection
de peintures indiquait les terres im–
posées , ¡!t la cote de chaque contri–
buable. Il en était de n1eme pour tous
les autres droits, qui, bien que consi–
dérables, n'étaient ni arbitraires, ni
inégaux, mais flxés d'apres des regles
établjes; chacun
connais~ait
la propor–
tion Cles ch
arges publiques qu'il avait
a
supporter.
Com.mel'usage de la mon–
f!ªie fraépée
n'existalt pas au Mexique,
tous les 1mpdts é_taient payés en produits
du sol ou en marchandises et.portés dans
les magasins de la couronne d'ou le roí
tirait les objets nécessaires
a
la nour–
riture,
a
l'entretien,
a
l'armement de
sa nombreuse suite pendant la paix,
et de ses armées pendant la guerre.
Le
p~tit
peuple, quj ne
po~sédalt
point
de b1ens-fonds et qui ne faisait point
de commerce , payait sa part des
taxes en travaux de différents gen res;
c'était par lui que
les terres de la
couronne étaient cultivées, les ou–
vrages publics exécutés, et les di ver·
ses maisons
~PP,artenantes
á
l'empe–
ueur~
constrrn es ou entretenues.
L'agriculture chez les Azteques est
aussi ancjenne que leur établissement
au
bor~
dq lac. A peine y sont-ils en
po~se~~10n
de gµelques terres, qu'on les
v_o it s empresser de les re!ldre produc–
ü ves par le,travail. Leurs efforts sont
d'au'i.ant plus remarquables qu'ils n'a–
vaiént
a
leur qisposition ni charrues
ni breufs, et que toute culture ch'ez
eux se faisait
it
bras d'homme. Clavi–
gero se plaint du peu de renseigne–
ments transmis sur leurs instruments
de fabourage. Au lieu de fer pour
he-
quadrupédes, soit pour la ménngerie roya–
le, soil pour la table , aigles vivants. Cer–
taines locnlités étaienl tenues de cultiver
sur le hord des routes mili1aires une éten–
due de terrain destinée
a
la nourriture de
l'armée Jorsqu'elle était en marche.
..