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f58

L'UNIVERS.

freres d'Europe, qui

rempla~aient

le

pouvoir royal par des autorités de leur

hoix chargées de gouverner en son

110111.

Crt état de chosesn'était point ignoré

dans la Péninsule; et J'on vit d'abord

la junte crntrale, et, plus tard, la ré–

geuce. chercher a con,¡urer l'orage par

de sages mesures ba. ees sur une par–

faite égalité de droits entre la mere

patrie et ses colouies d'outre - mer.

Celles - ci furent déclarées parties in–

tégrantes de la monarchie par dP.cret

du 5 juin

1809.

Un autre décret du

10

mai

1310

leur accorda la liberté

de commerce. sous certaines restric–

tions. Crtte équitable résolution était

le meilleur antidote contre !'esprit

d'indépendance des colonies. l\lalheu–

reusement les Jnarchands de Cadix,

dont elle contrariait les intéréts

1

eurent

le fücheux crédit de la faire raµport er.

Une autre disposition du

27

juin dé–

cida q11'a ttend11 J'importance de lama–

tiere et la difficulté <le Ja situation

il

ne serait ríen innové aux loi

probihi–

ti ves qui frappaien t le colonie , ain i

qu 'aux ra pports qui exbtnient entre

elle et )'E pagne. Toute les di posi–

tions du code indien resterent en vi–

gueur, et Je décret du

10

mai fut

déclaré nul et de nul effet. On crut

pou–

voir adoucir tout ce que ce nouvelles

rigueurs avaient d'irritant, par des

·phrases libérales, par des promesses

brillantes. C'était pei ne perdue. Les

créoles resterent convaincus de ce

qu'ils avaient a atteadre de ceux-la qui

réclamaient pour eux Ja liberté , en re–

fusant de

l'a~corder

a leurs freres d'A–

mérique.

De cette situation morale de toutc

l'Amérique espagnole au temps dont

nous nous occupons,

il

nous faut

maiutenant revenir au l\'Iexique, ou,

ju qu'en

1808,

les mas. es, plus apa–

thiques qu'ailleurs , semblaient pin

indifférenle

a

la pos ession des droits

poli tiques.

-

Ce

p:i~·s

était alors floris ant et tran–

quille; les mines et l'agriculture don–

naient

la population laborieu e du

travai l et de l'ai anee, et des riche e

aux propriétaires; ríen

n'y

annoncai t

l'approche de l'orage qui de,·ai l, en

peu d année , répamlrc tant ele fl éau

sur la Nouvellc-E pagn<'.

A

la tete de

son gouvernement étnit :1 lor don Jo e

Iturri aarny, homme

~age,

modPl'l' ,

cherch~nt

le bien san.s passions et <rns

préJuges. Son autor1te

1

appuyre por

les planteurs. les grands propril'lairc ·

de min es et les employé · uropéens ,

semblait aussi bien ·1ablie que celle

des vice-roi s ses predéces eur .

Le

8

juillet

1808

une corvette ex–

pédiée de Cadix apportn au

lexique

les gazette

fran~ises

de

~ladrid ,

con·

tenant le récit de. événement · qui pla–

"aient la couronne d'E pagne sur la

tete de

J

oseph Bonnparte. Le vice-roi,

lais é sans instruction , t't su pectnnt

la fidélité de qu elque E pagnols de

son entourage, communiqua crs nou–

velles au public par la voie de la ga–

zette officielle; il les donnai t ans com–

menta ire, san aucunc de ces réílex ion

qui écl.1irent l'opinion et peuvent er–

vir a la dirigcr. C'était un tort, et

ce

tort fut promptemen t

r~pa re

dnns une

proclpma.tion ou

il protr tait di'

a

fid élité au roi Ferrlinand, son ll'gi timc

ouvurain; ou il invitnit le pruple a

Uil're

011

xrmpl '

t

a

lui

pr~t er

son

appui. Toute cette drclaration fut recue

avec enthou iasme. Ln foule e pres. a

dan

le rue , criant vengcanrc co ntre

la France et ses pnrtisan . Le peuplr.

était tout firr de cette phrase ele la

proclamation qui réclamait on appui;

on nP l'avait point accou tumé

i1

un tcl

langarre. C'était la premiere foi qu'on

le comptait pour qucl9ue chose. L'e1n–

pres ement qu'il mit a exercer le pou–

voir qu'oñ lui reconnai ai t prou1•a

qu'il connai ait la va leu r de son a -

si tance. Le

untamientos répon–

dirent pour lui.

11

avaient été

déjil

ses organes en plusieurs ci rcon tances.

On l'it alors arri ver de tous les quar–

tier de la capitale, de toutrs les vil lcs

de province, méme de simples villag s,

des adresses signées par la commu–

nauté de habitant , exp·rimant un

loyal dé1•ou e111ent au roi, et la résolu–

tion rl e outenir le repré entant

di>

son

autorité. Cet

change de ·entiment

analogues créa entre le vice-roi et les