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L'UNIVERS.
freres d'Europe, qui
rempla~aient
le
pouvoir royal par des autorités de leur
hoix chargées de gouverner en son
110111.
Crt état de chosesn'était point ignoré
dans la Péninsule; et J'on vit d'abord
la junte crntrale, et, plus tard, la ré–
geuce. chercher a con,¡urer l'orage par
de sages mesures ba. ees sur une par–
faite égalité de droits entre la mere
patrie et ses colouies d'outre - mer.
Celles - ci furent déclarées parties in–
tégrantes de la monarchie par dP.cret
du 5 juin
1809.
Un autre décret du
10
mai
1310
leur accorda la liberté
de commerce. sous certaines restric–
tions. Crtte équitable résolution était
le meilleur antidote contre !'esprit
d'indépendance des colonies. l\lalheu–
reusement les Jnarchands de Cadix,
dont elle contrariait les intéréts
1
eurent
le fücheux crédit de la faire raµport er.
Une autre disposition du
27
juin dé–
cida q11'a ttend11 J'importance de lama–
tiere et la difficulté <le Ja situation
il
ne serait ríen innové aux loi
probihi–
ti ves qui frappaien t le colonie , ain i
qu 'aux ra pports qui exbtnient entre
elle et )'E pagne. Toute les di posi–
tions du code indien resterent en vi–
gueur, et Je décret du
10
mai fut
déclaré nul et de nul effet. On crut
pou–
voir adoucir tout ce que ce nouvelles
rigueurs avaient d'irritant, par des
·phrases libérales, par des promesses
brillantes. C'était pei ne perdue. Les
créoles resterent convaincus de ce
qu'ils avaient a atteadre de ceux-la qui
réclamaient pour eux Ja liberté , en re–
fusant de
l'a~corder
a leurs freres d'A–
mérique.
De cette situation morale de toutc
l'Amérique espagnole au temps dont
nous nous occupons,
il
nous faut
maiutenant revenir au l\'Iexique, ou,
ju qu'en
1808,
les mas. es, plus apa–
thiques qu'ailleurs , semblaient pin
indifférenle
a
la pos ession des droits
poli tiques.
-
Ce
p:i~·s
était alors floris ant et tran–
quille; les mines et l'agriculture don–
naient
i¡
la population laborieu e du
travai l et de l'ai anee, et des riche e
aux propriétaires; ríen
n'y
annoncai t
l'approche de l'orage qui de,·ai l, en
peu d année , répamlrc tant ele fl éau
sur la Nouvellc-E pagn<'.
A
la tete de
son gouvernement étnit :1 lor don Jo e
Iturri aarny, homme
~age,
modPl'l' ,
cherch~nt
le bien san.s passions et <rns
préJuges. Son autor1te
1
appuyre por
les planteurs. les grands propril'lairc ·
de min es et les employé · uropéens ,
semblait aussi bien ·1ablie que celle
des vice-roi s ses predéces eur .
Le
8
juillet
1808
une corvette ex–
pédiée de Cadix apportn au
lexique
les gazette
fran~ises
de
~ladrid ,
con·
tenant le récit de. événement · qui pla–
"aient la couronne d'E pagne sur la
tete de
J
oseph Bonnparte. Le vice-roi,
lais é sans instruction , t't su pectnnt
la fidélité de qu elque E pagnols de
son entourage, communiqua crs nou–
velles au public par la voie de la ga–
zette officielle; il les donnai t ans com–
menta ire, san aucunc de ces réílex ion
qui écl.1irent l'opinion et peuvent er–
vir a la dirigcr. C'était un tort, et
ce
tort fut promptemen t
r~pa re
dnns une
proclpma.tion ou
il protr tait di'
a
fid élité au roi Ferrlinand, son ll'gi timc
ouvurain; ou il invitnit le pruple a
Uil're
011
xrmpl '
t
a
lui
pr~t er
son
appui. Toute cette drclaration fut recue
avec enthou iasme. Ln foule e pres. a
dan
le rue , criant vengcanrc co ntre
la France et ses pnrtisan . Le peuplr.
était tout firr de cette phrase ele la
proclamation qui réclamait on appui;
on nP l'avait point accou tumé
i1
un tcl
langarre. C'était la premiere foi qu'on
le comptait pour qucl9ue chose. L'e1n–
pres ement qu'il mit a exercer le pou–
voir qu'oñ lui reconnai ai t prou1•a
qu'il connai ait la va leu r de son a -
si tance. Le
untamientos répon–
dirent pour lui.
11
avaient été
déjil
ses organes en plusieurs ci rcon tances.
On l'it alors arri ver de tous les quar–
tier de la capitale, de toutrs les vil lcs
de province, méme de simples villag s,
des adresses signées par la commu–
nauté de habitant , exp·rimant un
loyal dé1•ou e111ent au roi, et la résolu–
tion rl e outenir le repré entant
di>
son
autorité. Cet
change de ·entiment
analogues créa entre le vice-roi et les