Table of Contents Table of Contents
Previous Page  182 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 182 / 678 Next Page
Page Background

148

L' i\I\' l::llS.

gie de leur caractere, virent dnns un

état de guerre perpétuelle avec les ln–

dieus voisins. La crainte de tels en-

11emis a peupl é l<'S villes et lais é l<'s

rampagncs reculée pre que désertes.

La situation de habitants du nouveau

lexique,

a

peu pres celle des peuplcs

1le l'Europe au moyen

fi~e,

explique ce

défaut d'equi libre entre les populations

des champs et d<'s cités.

Pcndant que la Nouvelle-E pagne

étendait ses limites, le concile provi n–

eial de

1585

posait

il

l\lexico les bases

de l'organisation et de la disci pline de

son Églisc et procédait

a

des réformes

qu'approuvait Sixte·Qllint. Le premier

concilc de

1555

avait défendu de co n–

fcrcr aux Indiens l'ordre de la pretrise,

Ja

bassesse de leur condition, di ai t-il,

pouvant jeter quelqu r. défaveur sur

l'étnt ecclésiastique. L'assemblée de

1585,

la plus célebre de toutes et dont

les décisions sont encore en vigueur,

réforma cette di po ition. Le indige–

nes furent admis aux ordr<'s acré ,

mais avec qne rande circon p ctioh.

Depuis Ion" mp ce te re

en

e meme

n'e t plus obse(vée

1

et le no11ibre des

pretres de la race

rou~e

est deve1m

con id érable au Mexique; il jouer nt

~111

role im¡ro.rtimt dans les événement

de la ré\•olution. -ou voyons dan la

seronde moitié du seizieme iecle l'in–

quisi tion s'in ·taller dans cette gran1le

contrée et

y

révéler. sa pré ence par

un exécrable auto-da-fé. Puis arril•en t

des bulles du pape que les Ind iens tri–

butaires sont forcés de prendre

a

rai–

son de quatre réaux la piece ; memr.

omme est

exi~ee

d eux pour chaq ue

mes e qu'ils entendent. II demand ent

qu'on e contente ele cet impot par

fa.

mi lle et non par tete; on refu e. Quel–

ques révolte partielles facil ement ré–

primées apprllent sur eux de nou\'elles

mesures fisca le . II e

t

défendu sous

pei ne de mort

il

tout Mexicain de cul–

tiver la vigne etl'olivier. L'E pagnese

r esene le monopole du vin t de

J'hui le, et sounrnt succe sivement aux

rnemes re lrictions la plupart des au–

tres industries. C'était le temps de

mauvais jour pour l'indigene, qui,

déja décimé par une fi evre pernicieu e

en

15-1.5,

s voit frappé par une autre

pe te en 1576. On porte ?1

dPux

mil–

lions ci nq cent mille mort les \'icti–

mes de ce double lléau.

Emprr sée de cacher tout le ri-

che' e de ses ronquete aux rc¡;nrd

el

s nations de l'Europe, l' E pu«ne cn–

''ir~nn?

de my ter.e tout ce qui tou–

cha1t a se étabh. ements d'outre·

mer. Le :atexique fut un des points

les moins ncce sible

il

I'

' tran~er

:

au si n'arnns-nou , clan le rclations

des vo ageurs du seizien1e i ele ,

que de va,,ues renseignement. sur !'en–

semble du pays, qu e el es détail plus

ou moins incomplets sur quelques

point de la cdte. Thomo Gage, beau–

coup trop décrié par Clavi 11 ero, et Ge–

melli Careri, dont on reconnait main–

tenant la véracité, ont, ver le milieu

et la fin du dix· epticme sircle, la ource

eles connai anees vul11aires sur le

lexique. Le premier nou montre la

capi tale de celte 11rande colonie comme

une e pece de Babylone amérirnine.

Je ne sais i la 01rtpornison n'esl pas

fordée, i la niute co lere rfu pred1cu–

teu r dominicai n n'a pns éte trup loin;

lllOi

e qui emule \'rai

1

c'cst qu'a

cette poque 1 xico étnit, plus c¡u'au–

cune vi ll11 du vi ux rontine11t,

J

ll e,

riabo, grnnde

l

coupée de large rue ,

couverte d'ég

i

es, de palais, d'h6-

tels, oú l'or, 1argent, les perles , les

pierreries brillarent avrc profusiou.

On les voyait encore sur les habits des

hommt-s et sur les porure de fem–

me qui n'appartenaient pos aux cla •

e élevées de la sociéte On incrus–

tait des pierres précie1res sur les pan·

neaux drs voi tu res et . ur Ir hornais.

Les étoffes de snie de la Chine, les

mou selines de lndes paraient jus–

qu'aux escla\'CS noires. Quinze mille

équipage parcouraient chaque jour

le ru es de lexico, animées par de ri–

ches magasi n· semblables au:c buznr

de l'A ie. On menait dans crtte grande

capitale une vie d'orrrueil, d'affaire et

de plai ir , une \"ie molle et volup–

tueuse.Les négresse

t

les femmes de

couleur y ontcharmante , dit Thomas

Gaµ;e ; elles se mettent al'ec une grande

recherche, elles sont aimées des

hem·