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L'UNIVERS.
dirigercnt vers les districts qui recé–
Jaient les plus rir.hes trésors. L'intré–
picle Francisco Ybarra se montra plus
habile ou plus beureux que ses prédé–
cesseurs dans cette carriere ouverte
a
l'aventureuse cupidité. Apres avoir,
par ordre .de Velasoo, visité et paoifié
une pa1•tie du pays de Zacatecas, il dé–
couvrit les mines de Saint-Martín et
de Saint-Luc de Avino. Pour assurer
leur exploitation, il jeta entre Zaoate–
cas et Sancta-Barbara , sur une éten·
due de 100 lieues, les
fondemonts
d'une suite de ville;i, puis, gagnant au
nord la ·vallée .de la Guad1ana oli la
cité de Durango commencait
a
s'élever,
il
parcour-ut avec une poignée de bra-
.ves les provinces de Topia et de
Si~
naloa , marquant 'Son passage par de
hauts faits d'ármes•et de nomelles co–
lonies auxquelles il ne laissait que quel•
ques homrnes pourgamison. C'est ainsi
qu'il s'avanoa de quelques centaines de
lieues dans 'des pay-s ou le nom espa–
gnol n'<ll'ait pas pénrtré. Tropfoible au
milieu de populations guerrleres pour
parler rn maíti·e,
il
rnvint plus tnrd
fonder la colohie de Chia1Mtla dans le
voisinage de riches mines d
1
argent.
Nous n';won sur l'histoire de la dé–
couverte ét des prrmieres exploita–
tions des· mines de la
rouvellé-Espa-
12.neque des
notions fort imparfajtes.
una déjil vu
q.ueles filons de Tasco
avaient été
les prrmiers travaillés.
C'est
a
peu pres
a
la meme époque que
les terrains de Sultepeque', de Tlapu–
jahua et de Pachuca furent fouillés.
L'exploitation des différentes mines de
Zacatecas suivit de pres. Celle de San-
13arnabé fut attaquée des l'année 1548.
On assure que vers ce temps, des rl1ule–
tiers, qui voyageaient de l\Jexico
a
Za–
cateoos , découv rirent
les minerais
d'argent du district de Guanaxuato.
J~e
filon principal, la
f/eta Madre,
fut
trouvé en !560. On croit que les mi-
11es de Comanjas sbnt plus ancienn_es
encore que celles
~e
Guanaxuato, mms,
comme lé produit de toutes les mines
du Mexique n'a été, jusqu'<•Ucommen–
cement du dix-huitieme siecle, que de
six cent mi lle ma1 es d'or et d'argent
par
an, on peut en condure qu'au
seizieme on ne travaillait pas avec une
grande activité
i:i
l'extraction des mi–
nerais. Ce résultat ne peut etre im–
puté qu'a l'absence de fonds nécessai–
res; qu'ii J"imperfection des moyens
d'extrar.tion, cat· la cupidité n'était
pas en défaut. C'était elle qui, comme
nous l'avons vu, conrait sur tous les
points de la Nouvelle-Espngne en au–
dacieuse aventuriere, qui agrandis–
Sait Je domaine 'de la géographie, qui
posait les premieres pierres de ces vil·
les mexicaines, eélebres aujourd'hui
entre les plus belles des deux Améri–
ques. Toutefois, ce nom de ville dans
le seizieme siecle, qui revient si son–
<Vent sous la plume des anoiens hislo–
riens, ne doit pas toujours etPe pris
dans le sens que nous attachons
a
ce
mot. Les conquistadores et les moines
111issionnaires donnaient assez souvent
de grands noms
a
de petites choses.
Une croix plantée dans un désert de
la Nouyelle-Biscaye ou de la Sonora,
ou de quelqne province intéricurc,
figurnit dans leurs récits ou sur leurs
cnrtes comme un village habitii. Qnel–
ques cabanes réunies prenaient le ti·
tre pompeux de villes; une enceinte
en palissades, un mauvais mur de
terre improvisé, étaient désignés sous
le nom de plaae forte.
JI
fout done ré–
d1Jire ces fictions
i:t
leur juste valeur
pour se former une idée vraie des pre–
miers établissements au Mexiqne sur
les points éloignés de la capitale. II
en était tout autrement dans les limi–
tes de J'empire azteque. Ici les cités
espagnoles se développaient sur le site
memc des villes indiennes, et croi .–
saient en rid1esses et en popul:itíon
avec une merveilleuse rapidité. Dans
quelques - unes d'entre elles, l'indus·
trie d'Europe s'était introduite, et,
copistes habiles de ce qu'ils voyaient
fairr, les indigenes contrilmaient ame
progres des premieres manufactures.
Eux aussi, esclaves ou serriteurs da ns
les grandes formes'· cultiverent pour
leurs maltres, d'apres les anciens pro·
cédés du pays, les meilleurs pour les
plantes
indigenes, et s'habituerent
bientót aux méthodes du vieux conti-,
nent pour tout ce qui concernait nos