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14G

L'UNIVERS.

dirigercnt vers les districts qui recé–

Jaient les plus rir.hes trésors. L'intré–

picle Francisco Ybarra se montra plus

habile ou plus beureux que ses prédé–

cesseurs dans cette carriere ouverte

a

l'aventureuse cupidité. Apres avoir,

par ordre .de Velasoo, visité et paoifié

une pa1•tie du pays de Zacatecas, il dé–

couvrit les mines de Saint-Martín et

de Saint-Luc de Avino. Pour assurer

leur exploitation, il jeta entre Zaoate–

cas et Sancta-Barbara , sur une éten·

due de 100 lieues, les

fondemonts

d'une suite de ville;i, puis, gagnant au

nord la ·vallée .de la Guad1ana oli la

cité de Durango commencait

a

s'élever,

il

parcour-ut avec une poignée de bra-

.ves les provinces de Topia et de

Si~

naloa , marquant 'Son passage par de

hauts faits d'ármes•et de nomelles co–

lonies auxquelles il ne laissait que quel•

ques homrnes pourgamison. C'est ainsi

qu'il s'avanoa de quelques centaines de

lieues dans 'des pay-s ou le nom espa–

gnol n'<ll'ait pas pénrtré. Tropfoible au

milieu de populations guerrleres pour

parler rn maíti·e,

il

rnvint plus tnrd

fonder la colohie de Chia1Mtla dans le

voisinage de riches mines d

1

argent.

Nous n';won sur l'histoire de la dé–

couverte ét des prrmieres exploita–

tion

s des· mines de la

rouvellé-Espa-

12.ne

que des

notio

ns fort imparfajtes.

un

a déjil vu

q.ue

les filons de Tasco

avaient été

les p

rrmiers travaillés.

C'est

a

peu pres

a

la meme époque que

les terrains de Sultepeque', de Tlapu–

jahua et de Pachuca furent fouillés.

L'exploitation des différentes mines de

Zacatecas suivit de pres. Celle de San-

13arnabé fut attaquée des l'année 1548.

On assure que vers ce temps, des rl1ule–

tiers, qui voyageaient de l\Jexico

a

Za–

cateoos , découv rirent

les minerais

d'argent du district de Guanaxuato.

J~e

filon principal, la

f/eta Madre,

fut

trouvé en !560. On croit que les mi-

11es de Comanjas sbnt plus ancienn_es

encore que celles

~e

Guanaxuato, mms,

comme lé produit de toutes les mines

du Mexique n'a été, jusqu'<•Ucommen–

cement du dix-huitieme siecle, que de

six cent mi lle ma1 es d'or et d'argent

par

an, on peut en condure qu'au

seizieme on ne travaillait pas avec une

grande activité

i:i

l'extraction des mi–

nerais. Ce résultat ne peut etre im–

puté qu'a l'absence de fonds nécessai–

res; qu'ii J"imperfection des moyens

d'extrar.tion, cat· la cupidité n'était

pas en défaut. C'était elle qui, comme

nous l'avons vu, conrait sur tous les

points de la Nouvelle-Espngne en au–

dacieuse aventuriere, qui agrandis–

Sait Je domaine 'de la géographie, qui

posait les premieres pierres de ces vil·

les mexicaines, eélebres aujourd'hui

entre les plus belles des deux Améri–

ques. Toutefois, ce nom de ville dans

le seizieme siecle, qui revient si son–

<Vent sous la plume des anoiens hislo–

riens, ne doit pas toujours etPe pris

dans le sens que nous attachons

a

ce

mot. Les conquistadores et les moines

111issionnaires donnaient assez souvent

de grands noms

a

de petites choses.

Une croix plantée dans un désert de

la Nouyelle-Biscaye ou de la Sonora,

ou de quelqne province intéricurc,

figurnit dans leurs récits ou sur leurs

cnrtes comme un village habitii. Qnel–

ques cabanes réunies prenaient le ti·

tre pompeux de villes; une enceinte

en palissades, un mauvais mur de

terre improvisé, étaient désignés sous

le nom de plaae forte.

JI

fout done ré–

d1Jire ces fictions

i:t

leur juste valeur

pour se former une idée vraie des pre–

miers établissements au Mexiqne sur

les points éloignés de la capitale. II

en était tout autrement dans les limi–

tes de J'empire azteque. Ici les cités

espagnoles se développaient sur le site

memc des villes indiennes, et croi .–

saient en rid1esses et en popul:itíon

avec une merveilleuse rapidité. Dans

quelques - unes d'entre elles, l'indus·

trie d'Europe s'était introduite, et,

copistes habiles de ce qu'ils voyaient

fairr, les indigenes contrilmaient ame

progres des premieres manufactures.

Eux aussi, esclaves ou serriteurs da ns

les grandes formes'· cultiverent pour

leurs maltres, d'apres les anciens pro·

cédés du pays, les meilleurs pour les

plantes

indigenes, et s'habituerent

bientót aux méthodes du vieux conti-,

nent pour tout ce qui concernait nos