ME'X.IQUE.
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mes, fmnine, fievl'es, petite vérole
surtout, vint les moissonner. La dé–
population croissant rapidement, un
autre ordre de choses fut introduit.
L'intéret preta l'oreille
a
la voix de
l'humanité. (j)n exécuta mieux les dé–
crets des rois cat
holiques, l'oppression
fut
régularisé~.
I.esIndiens regardés
comme dépendance du sol furent atta–
chés
a
la gleba, par l' établisseinent des
Encomiendas,
especes de fiefs établis
en faveur des
conquistacloi·es.
L'escla–
vage, d'abord arbitraire et soumis uni–
quement a la loi du bon plaisir, prit ges
formes léga les. On partagea entre les
conquérants les restesdu peuple vaincu.
Les lndi ens, divisés en tribus de plu–
sieurscentainesdefomilles, eurent poui;
maitres les soldats qui s'étaient distin–
gués dans la guerre d'invasion, et les
gens de loi envoyés de·Madrid pour gou–
verner les provinces. Toutefois, ces feu–
dataires
encomienderos
ne se batirent
point des nids de vautour comme les
seigneurs du mayen
~ge,
mais des
lia–
ciendas
ou grandes fermes, qu'ils eu–
rent Je bon esprit de faiue régir
a
la
maniere de la noblesse azteque.
11
n
1
y
eut point d'interruption et de change–
ment dans la culture des plantes du
pays. Le. serf
y
apporta sa routine hé–
réditaire, et s'identifia tellement avec
so ma1tre, que fort souvent il en prit
le nom . Beaucoup de familles indien–
nes portent encare aujourd'hui des
noms espagnols sans que leur sang ait
jamais eté m81é au sang européen.
Dans celta période de vasselage , la
masse du peuple resta ce qu'elle était
avaut la conr¡ul!te, pauvre, avilie, tra–
voillant pour autrui et nr. possédant
ríen. Alors une heureuse circonstance
vint proléger la vie des indigenes. Les
premiers colons ne firent pas au Mexi–
que ce que leurs compatriotes ava ient
fait
lllL'<
ntilles. lis ne forcercnt point
toute Ja·population inclienne
a
s'enter–
l'et'
dans les profondeurs du sol pou r
eu anacher l'or et !'argent; ils ne
:fouillerent point les mines; ils ne pos–
sédaient ni les foncls ni les connais–
sanccs nécessaires pour les exploiter.
lis ignornient l'art de traiter le mine–
rai pour en séparer le métal ; ils se
1
contenterent'
a
Jlimitation des natu–
·rels, de laver les terres entta'inées de:s
montagnes par les rivieres et les tor–
rents, et d'en retirer les
grain~
d'or
qui s'y trouvaient. Les mines de la
Nouvelle-Espagne, qui ont répandu tant
de richesses sur le globe ·, ne fui:ent
découvertes que plus'ieursannées apres
la conquete, et r<1pporterent peu de
chose aux premlers entrepren.curs.
Cette industrie, assez -longiemps l:m–
guissante, n'occupa qu'un petit nom–
bre de bras. Ce fut un llonheur pour
l'humanité.
Jusqu'au XVIIIº siúcle le sort des
culti vateurs mexicains fut
a
peu pre!l
celui des serfs dé .notre Europa.
D~puis,
il
s'améliora progressiYement.
Les fomllles des
conquistadoi·es
.s'e·
tant éteintes en partie, les
en,comien–
das
ne. furent point distribués de
nouveau. Les vice· rois et les
audien–
ciasveillerent sur les intérets des
lu–
die.nsqui, déclar'és ,liQres, s'appartin–
rent aeux-n;íemes et
prirerít disposer
de
leurs personnes.
Auc.un.service
personnel ne leui: fotjmposé. Le
mita
(travailiorcé des mines) fut abolí;
ce
travaH devint entierement volontaire
et rétribué. Toutefois, malgré ces
améliorations, de nombreux abus res–
taie t encare, au prernier rang élesquels
il faut placer les
repartimientos,
ven–
tes forcées failes aux lndiens par les
agents -de l'administration espagnole,
ventes presque toujours frauduleuses,
et qui constituaient l'indigene dans
une entiere dépendan¡:e du créancier.
Ce dernier,
a
défaut de , payement.,
acquérait un droit absolu sur le tra:–
vail de son débiteur, et pouvait le ré–
duire en une servitude de fait comme
insalvable. Dans ce systeme, vendre
un mulet, une selle, un manteau
a
un
l\Jexi caiu, c'était l'acheter lui-meme.
Charles
III,
le bienfaiteur de la po–
pulation américaine
1
défendit
Ce'S
re–
partimientos, qui, cependant, conti–
nuerent dansqu elques parties éloignées
de l'roil des intendants.
Nous verrons bientot quels étairnt
les autres abus <lont les hommes sages
demandaient ·1e redresse1uent, et qui
subsistaient encare au moment de la
f