Table of Contents Table of Contents
Previous Page  152 / 678 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 152 / 678 Next Page
Page Background

128

L'UNIVERS.

nouvelle s'en répandit dans cette p;ir–

tie de l'A.nahua e la plus rapprQchée de

l\lexico, par des émissaires de Qua–

uhternotzin porteurs de tetes espagno–

les comme témoignages de la victoire.

lis

annon~aient

que les dieux, satis–

faits par le s:.rng des prisonniers im·

_molé· , avaient promis que sous huit

jours

tous

les Espagnols

seraient

anéantis.

Cette prophétie

trouva

créance parmi les superstitieux In–

diens . Ceux qui étaient restés neutres

se préparerent

a

combattre

pour

l\Jexico. Quelques Tlascalans meme

déserterent.Toutefois la plupart d'en–

tre eux et leurs chefs demeurerent

fideles, et le prince de Texcuco resta

!'ami le plus dévoué des Espagnols

malheureux. Il en fut ainsi des Oto–

mies, qui , attaqués par les gens de

l\Jalinalco ' demanderent secot.irs

a

Cortes. l\Ialgré sa position difficile,

il

ne leur fit faute; un de ses capitai–

nes avec deux cent hommes de pied

alla chatier les rnontagnards. Leurs

vo

isins, les

l\Iatlaltzincas de la vallee

de

Tolor.an,

furent défaits par San -

doval,

a

la tete d'une centainc d'Es·

pagnols et de quelques millier d'In–

diens. Ces nations vaincues deman–

tlerent la paix et offrirent de se join·

tire

il

Cortes, qui accepta leur

ser–

vices. Toutefois il ne reprit l'offensive

qu'apres avoir laissé passer le temps

prédit par les oracles mexicains pour

Ja destructioQ de son armée. Cette

inaction politiqueeut pour résultat de

convaincre les pretres mexicains d'im–

posture aux yeux memes de tous les

peuples de l'Anahuac, qui, apres aroir

un rnstant douté de la fortune du gé–

néral, revinrent en foule sous ses dra–

peaux. Mexico ne compta plus urJ seul

allié.

,Instruit par l'expérience, et cédant

aux avis tlu chef de Texcuco, homme

sage et prutlent, Cortes changea son

systeme d'attaque.

11

ne procéda plus

que par masses, avec une grande len·

teur, bn'llant ou rasant les maisons, et

comblant les fo sés

a

me ure qu'il

avancait. Forcés 'de se replier, les

l\lexicílins, tont en se défendant avec

courage, voyaient chaquejour une par–

tie de leur ville tomber anx mains

l'autrc sa massue, et combattit corps

a

d'un vainqueur qui ne commettait plus

corps un autre chéf mexicain. Dans celle

de fautes, qui ne hasardait ríen, qui ne

nou»eJle affaire une fl eche Jui trarnrsa le

s'engageait qu'avec la plus grande cir·

hras droit, ce c¡ui ue l'enrpecha pas de e

conspection, et s'établissait ensuite

mesurer encore avec un général ennemi

snr le terrain conquis de maniere

a

c¡ui l'avait défié, et <l.e l'étendre mort d'un

ne pouvoir plus en etre délogé. Les

scul coup.

A

pres cetté troisieme ''ictoire, . Espagnols ne se co'ntentaient pas ·de

il

se sentit incapable de résisrer plus long-

leurs propres armes, ils employaient

temps

a

la douleur qne lui cansait la fleche · celles dont les Indiens tiraient si bon

restée dans son bras, et faisant un gran<l

parti, ces longues piques qui leur per–

effor~

de courage, il l'arrac?a·

Se~ s~ldars.

mettaient, en serrant les rangs,. d'at–

panserenl sa blessure et lu1 appl1queren t

tendre l'enn emi sans <.lanaer. On se

ccrtains médi.caments qni le

;;u~rire_nl

eu

battait tous les jours, et

to~s

les jours

~e.u .

de .temp_s.. Sa blessure

p~ns~e ,

1.l alla

des flots de sang _mexicain roug_issaient

1

eJorndt e

Co~ t~,

el

~ous de~x,

'1¡;0111 euse-

la terre. La famrne, plus terrible en·

·ment

pours~11v1syar

1

ennem1, eurent bean-

core aue l'épée des Espagnols faisait

coup de peine a renlrer dans leur camp."

é

'

l

,

'

Necroit-on pas Jire ici une page des 'ieux

p~

o.uv~

r

toutes

~es lorreu~s.

aux as–

romans chevaleresc¡nes , ou c¡uelque his-

sre

ge

s

j

rls

mour~ient

par n11ll1ers.

I;e~

toire des héros scandinaves au mo) en malad res contag1euses, autre calamite

ftgc?

de' la guerre ,_ les d.écir:iaient

encor~;

Cette relation d'Ixtlilxocbitl donne sur

et cependant 1ls re1eta1ent

ave~

me–

l'hisroire de la conquele du Mexique des

pris les propositions de paix dont Cor

dctails qui ne se 1rou\•cnt ni dans les lert.res · tes faisart précéder chacune <.le ses at–

dc Corles, ni dans Gomara, ni daos Ola-

taques.

vigéro. Je ne parle pas deSolis, qui n'a que

Les Espagnels

avan~ant

toujours,

la rnleur d'un panégyriste élégant.

les

trois divisions pénétrerent enlin