MEXIQUE.
salres pour gouverner daos les graves
círconstances ou se trouvait le pays.
11
s'était fait connattre comme chef
ou
seign~ur
d'Jztapnlapan par son
~oat
pour les arts. On lui dt'vait le pala1 de
cette résidencc et les beaux jardins
vantéa..par tous les historiens nntio–
naux. Sa bravoure était célebre;
il
eommandoit en personne dans les der–
niers jours de l'occupation de Mexico.
11
avait dirii;é toutes les attaques pen–
dont la nuit de dé olation.
JI
ne
fut
pas plutút sur le trone qu'il
s'effor~a
de ro11drn o celte capitalc tout l'éclat
qu'clle avait perdu.
JI
ílt reblltir les
muisoos detruites, les temples brO–
IPs.
11
lit
róp11rer les anciennes fortifi–
cat.ion ; il en ajouta de nouvelles. Il
lit un appel
a
toutes les provinces pour
le engager a se réunir a luí contre les
trungcrs. Des envoyés choisis parmi
le principaux seigneurs de sa cour
eurent mission de stimuler le patrio–
tisme de tous les peuples alliés ou
vas~
saux de la couronne. Il promit d'affran–
chir des tributs ceux qui combattraient
pour la défcn e comniune, et cher ha
a
détacher Tlasqala qe son a)Jiance
avec les Espagnols.
11
chargea de cette
t:l.che des
homm~s
consommés daos
ces difficiles négociations. Admis de–
vant le sénat, et requs avec toos les
é
ards que ces pouples accordaient aux
ambo adeurs, les envoyés mexicains
pl'iorent In vénérablc assembléc d'ou–
bli-Or l'ancicnn
in imitié des deux na–
ti on , pour ne voiraujourd'hui que l'in–
trrt\t de tou
le Etal de I'
A
nahuac,
rga lcment
meu ncl~s
par les E
p~nols
dnn lcur indúprndance politiquc, dans
lc11r ultc r ligicux, dans leur liberté.
)Is ¡>roposrrent ensuite une ¡¡lliance
off n ive
l't
drf n i e,
e~
finirenl enfin
pnr le plu
importnnt objct d
leur
mission, en suppliant la république
d'an antir ces
' Lran~ers
cnncmis des
di
•11
et de la palnc, pmdnnt qu'ils
t'ltaicnt e11
on pou oir.
ne telle pro-
1
10
ition d 1·ait étrc rcpous e par la
oyoutó
tia colon ;
lle le ful 1111s i
npr s une opposilion de quclque
éna–
t
ur pin C'luinoy:int que les nutres
sur le d
tiuee tuturcs de leur pays.
Parmi ceu. -ci,
icotencatl, ce Jeune
général vaincu par Cortes , se montra
le plus 2élé partisan de la politique
mexicaine, et le plus ardent adver–
saire des Espagnols.
11
les avait i:le·
vinés; il les peignit perfides, employant
une partiede I'Anahuac
a
mettre l'autre
sous le joug, et réservant
a
leurs alliés
apres la victoire un sort égal
a
celui des
vaincus. Les partisans des EspagnoJs,
a
la tl!tedesquels était le vieux Maxixcat–
zin , traiterent le jeune prophete en
véritable séditieux; on le chassa de
l'asseml>lée comme traitre au pays, et
l'on allait mander les ambassadeurs
pour leur signifier le refus du sénat
1
lorsqu'on apprit qu'ils avaient quitte
la ville secretement. redoutant la co–
lere du peuple, qui murmurait déja de
mir des Mexicains dans ses murs. Les
sénate.urs s'efforcerent de cacher aux
Espagnols l'objet de cette ambassade
et la discussion qui avait eu lieu ; mais
elle ne fut pas
i~norée
de Cortes , qui
redoub1a de soins aupres de ses parti–
s¡¡ns et de prévenances aupres de ses
adversuires, po1,1r s'attacher de plus
en
plu~
les vremiers, et triompher de
l'antipathie des autres.
11
demanda
méme et ohtint la grllcedeXicotencatl,
mls en prison et privé de son com–
mandement par ordre du sénat. Ce
trait de générosité acheva de le ren–
dre popufaire.
Non content de lui donner tant de
preuves de déférence et d'attochement,
Je énnt, de son propre mou11ement,
prllta serment d'obéi anee au roi d'Es–
pagne; et, ce qui
fut
pour .Je _prosély–
tisme de Cortes un beau tr10mphe ,
les quntre chefs de la république, re–
non1tc1nt au cu lte des idoles, eml>rasse–
rent la foi catholique. Le P. Olmédo,
moine tres- humam, tres -tolérant et
tres-adroit négociateur de ces sortes
de con
ver
ions, les l>aptisa.
11
est pro•
bable qu'un certain nombre de courti–
san , de gens du gouvernement et
plu~
sicurs habitants mvirent l'exempledes
chef ; et l'on peut supposrr que le
('U lte chrétien, se ployant aux ancien–
nes idées religieuses du pays, fit, des
ce moment, quelque progres daos cette
partie de l'Anahuac.
Cortes, rétabli de sa maladie et guéri