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MEXIQUE.

109

brillaient sur les t8tes et sur les man–

tenux. La dan e

commcn~a;

elle étai t

vil'e et animée, lorsqu'a un signa!

donné, les soldats d' Lvarado, armés

jusqu'aux dents, tombent de tous co–

tés ur les icxicains incapablcs d'op–

p-0

er

a

leurs assas ins la plus légere

ré i tance. La fuitc

m~me

leur étai t

inlcrdite, les porte

étaient gardées

avec oin; il lcur fallut mourir, et mou–

rir sans cornbatlre. Ce fut une horri–

bl e boucherie; de

ílot de sang cou-

1'

rent. La íl l'u r ele la noble e perdit

la vie dan

elle épouvanlllblc catas–

trophe. La nouvelle s'en répandit su r–

le-champ

11011-

culement dans .Mcx ico,

mai dans le districts voisins. L'indi–

gnation tlu pruple ful générale, la l'en–

geancc dcvint un besom pour tui. La

\•uc ti c Espagnols tui fut odieuse,

il

les

po~rsui~

iL dans les r1;1es, il. bról.a

les

bn~antms

que Cortes avait fa1t

construin.! .ur le tac, il empécha l'ar–

ri1•ée des provi ions· au quartier d'Al-

1arado, et il altnqua crtte retraite for.:..

tiliée

il

plusieurs Tcprises et a1•ec une

telle furie, que, san

l'intervention de

locte~ma

quenous tro vons toujours

entre on peuple et es tyrans, lagar•

i on e pagnole allait uccomber. C'est

avec la certitude du ort foneste gui

J'attendait qu'Alvarado crivit

iJ

Cor–

te

et fit porter sa

dépMie

par des

Tlascu lans dévoués. Hcnrnrr¡uons

ici

comme tout

'enl'haine daos ce grand

drnme de la conqul!te du l\le:-.ique.

i

Corte n'e1i eu l pa

lini aussi prompte–

mrnt avrc

arvaez,

'il eüt eté r tenu

dan

cette lutlc quinze jours seule–

ment, i quelque ob tacle l'eat arr té

dan sa route de retour, c'en était fait

ele sa conau te. A

lv~1rado

et le siens

ou eraicn't mort les arme

a

la main,

ou sou

le couteau du grand acrifica–

teur;

lo tezuma res ai i ait a cou–

ronne, Mexi o recouvrait son inclépen–

clance, et toute tentative ultérieure

exi¡!«1ant alor

de

forces beaucoup

¡ilus on idérable , l' honneur d'achever

une tell• ntrepri e eLlt prohablement

appartenu

i1

tout nutre qu'il Cortes.

Su

marche ur

~lrxico

fut rapide;

aucun parti d'Jndien ne ''Ínt l'arr8ter,

mais aucune députation des villes ne

se présenta, comme la premiere fois,

pour le complimenter. Un

~rand

chan–

gement s'était opéré dans l'opinion des

peuples; le haines de la capitale étaient

partagées par

les provinces ; elles

avaient salué le général

a

son arri- '

vée comme

le

lil.Jéroteur du pays,

ell es avaient demandé

a

sa main p11is–

sante de renverser le despotisme de

l\Ioctezuma et de les rendre

a

l'indé–

pcndance, et elles se voyaient aujoÚr–

d'hui soµs un autre joug, celui de

l'étranger, le plu

lourd de tou . L'é–

trnnger les traitait commc sa conqul!te.

11

ret11•ersait les autels de

dieux ; le

culte national était l'objet de son mé–

pris, et cependant tellcs élaient l'apa–

thie et la timidité de ces ¡ieu ple , si

profondément ble sés dan.s eurs affec–

tions les plus cheres, que chez eux les

scntiments hostiles ne se montraient

que úans une résistance négative. lis

déte taient les Espagnols et les lais–

saient cependont retourner paisible–

ment

a

l\Jexico, lorsqu'il leur était si

facile, en rompant les ponts et les –

chau sées, de les"séparer pour toujours

de leurs compatriotes. Cettefaut

e était

plu

impardonnable encore aux linl.Ji–

tanlls de la capitale. Eux aussi demeure–

r ent immobilesspectateursae la rentrée

de Corte qui eut l'ieu le 24juin

1520,

n~1x

acclnmatiops des

ol<lats d'A lvo–

rado réduits

a

la derniere extrémité.

Moctezu1m.1 vint au -devant de

lui

dans la cour du palais ; il

e montrn

tel qu'il avait toujour été, e111pressé,

bienveillont , et prodigue de témoigno–

ge d'omitié. Cortes les rettut en sofdat

enivréde so fortu11e, r¡ui e croit moltre

de l'a'.·enir et. n'a plus rien

a

mP.nager.

11

ne voulut 11i le voir ni recevoir les

gens de sa mai on. Olid,

elasquez

.de Léon et Lugo le blamant de cet acte

au ' moins impolitique, Cortes leur ré–

pliqua vivement : "Quel compliments

voulez-vous que je fas e

a

un chien

qui a traité ecretement avec

arvaez

et qui nous lais e an pro i ion

? ,,

II

est vra i que les E pasnols

ma n~uaient

de Vil'l'CS

j

rnais

a

qui la faute? etait·Ce

a

un malheureux coptif san autorité

qu'il fallait s'en prendre. Que pouvait–

il sur un peuple qui, convaincu que