MEXIQUE.
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brillaient sur les t8tes et sur les man–
tenux. La dan e
commcn~a;
elle étai t
vil'e et animée, lorsqu'a un signa!
donné, les soldats d' Lvarado, armés
jusqu'aux dents, tombent de tous co–
tés ur les icxicains incapablcs d'op–
p-0
er
a
leurs assas ins la plus légere
ré i tance. La fuitc
m~me
leur étai t
inlcrdite, les porte
étaient gardées
avec oin; il lcur fallut mourir, et mou–
rir sans cornbatlre. Ce fut une horri–
bl e boucherie; de
ílot de sang cou-
1'
rent. La íl l'u r ele la noble e perdit
la vie dan
elle épouvanlllblc catas–
trophe. La nouvelle s'en répandit su r–
le-champ
11011-
culement dans .Mcx ico,
mai dans le districts voisins. L'indi–
gnation tlu pruple ful générale, la l'en–
geancc dcvint un besom pour tui. La
\•uc ti c Espagnols tui fut odieuse,
il
les
po~rsui~
iL dans les r1;1es, il. bról.a
les
bn~antms
que Cortes avait fa1t
construin.! .ur le tac, il empécha l'ar–
ri1•ée des provi ions· au quartier d'Al-
1arado, et il altnqua crtte retraite for.:..
tiliée
il
plusieurs Tcprises et a1•ec une
telle furie, que, san
l'intervention de
locte~ma
quenous tro vons toujours
entre on peuple et es tyrans, lagar•
i on e pagnole allait uccomber. C'est
avec la certitude du ort foneste gui
J'attendait qu'Alvarado crivit
iJ
Cor–
te
et fit porter sa
dépMie
par des
Tlascu lans dévoués. Hcnrnrr¡uons
ici
comme tout
'enl'haine daos ce grand
drnme de la conqul!te du l\le:-.ique.
i
Corte n'e1i eu l pa
lini aussi prompte–
mrnt avrc
arvaez,
'il eüt eté r tenu
dan
cette lutlc quinze jours seule–
ment, i quelque ob tacle l'eat arr té
dan sa route de retour, c'en était fait
ele sa conau te. A
lv~1rado
et le siens
ou eraicn't mort les arme
a
la main,
ou sou
le couteau du grand acrifica–
teur;
lo tezuma res ai i ait a cou–
ronne, Mexi o recouvrait son inclépen–
clance, et toute tentative ultérieure
exi¡!«1ant alor
de
forces beaucoup
¡ilus on idérable , l' honneur d'achever
une tell• ntrepri e eLlt prohablement
appartenu
i1
tout nutre qu'il Cortes.
Su
marche ur
~lrxico
fut rapide;
aucun parti d'Jndien ne ''Ínt l'arr8ter,
mais aucune députation des villes ne
se présenta, comme la premiere fois,
pour le complimenter. Un
~rand
chan–
gement s'était opéré dans l'opinion des
peuples; le haines de la capitale étaient
partagées par
les provinces ; elles
avaient salué le général
a
son arri- '
vée comme
le
lil.Jéroteur du pays,
ell es avaient demandé
a
sa main p11is–
sante de renverser le despotisme de
l\Ioctezuma et de les rendre
a
l'indé–
pcndance, et elles se voyaient aujoÚr–
d'hui soµs un autre joug, celui de
l'étranger, le plu
lourd de tou . L'é–
trnnger les traitait commc sa conqul!te.
11
ret11•ersait les autels de
dieux ; le
culte national était l'objet de son mé–
pris, et cependant tellcs élaient l'apa–
thie et la timidité de ces ¡ieu ple , si
profondément ble sés dan.s eurs affec–
tions les plus cheres, que chez eux les
scntiments hostiles ne se montraient
que úans une résistance négative. lis
déte taient les Espagnols et les lais–
saient cependont retourner paisible–
ment
a
l\Jexico, lorsqu'il leur était si
facile, en rompant les ponts et les –
chau sées, de les"séparer pour toujours
de leurs compatriotes. Cettefaut
e étaitplu
impardonnable encore aux linl.Ji–
tanlls de la capitale. Eux aussi demeure–
r ent immobilesspectateursae la rentrée
de Corte qui eut l'ieu le 24juin
1520,
n~1x
acclnmatiops des
ol<lats d'A lvo–
rado réduits
a
la derniere extrémité.
Moctezu1m.1 vint au -devant de
lui
dans la cour du palais ; il
e montrn
tel qu'il avait toujour été, e111pressé,
bienveillont , et prodigue de témoigno–
ge d'omitié. Cortes les rettut en sofdat
enivréde so fortu11e, r¡ui e croit moltre
de l'a'.·enir et. n'a plus rien
a
mP.nager.
11
ne voulut 11i le voir ni recevoir les
gens de sa mai on. Olid,
elasquez
.de Léon et Lugo le blamant de cet acte
au ' moins impolitique, Cortes leur ré–
pliqua vivement : "Quel compliments
voulez-vous que je fas e
a
un chien
qui a traité ecretement avec
arvaez
et qui nous lais e an pro i ion
? ,,
II
est vra i que les E pasnols
ma n~uaient
de Vil'l'CS
j
rnais
a
qui la faute? etait·Ce
a
un malheureux coptif san autorité
qu'il fallait s'en prendre. Que pouvait–
il sur un peuple qui, convaincu que