SOR LES TERRES DE ' DRAKE.
349
tles sans nombre, ces Archipels fertiles, épars dans le
GRAND ÜCÉAN , toutes ces
Ter~es
, enfin , dont la
formation, ainsi que l'origine de leurs habitans, offrent
un champ si vaste aux systemes du Physicien, et aux
méditations du Philosophe; quand on a sous les yeux
tous ces prodiges, qu'HoMERE n'eut pas osé propase•
a
la croyance des Grecs, et qui sont poi¡r nous de¡
vérités prouvées ;
la plume de la critique tombe de&
mains ; et l'on ne sait plus qu'admirer les grand11
hommes c¡ui, avec de si
foibles moyens, opérerent
de si grandes choses. Eh,
!
qui oseroit faire un re–
proche
a
ces premiers Navigateurs d'avoir ignoré ce
que leur Siecle ne pouvoit leur apprendre
!
P eut-etrc
avec plus de connoissances
eus~ent
- ils osé moin s. -
R endons- leur graces
lutot de ce qu'ils n'ont pas tout
fait : car, si,
a
la gloire de découvrir
ils eussent pu 1
joindre le mé i
d
ire
l~urs
écall!ver s, et de
d étcrmincr ave
les
p-1
ces
1¡'~1
s occ pent ;
l'honnem ilc
et de farr
,c~nn
it
e
e que
Bªs été éservé
aux Navigat urs qui, apres eux, se sont engagés dans
une carriere ou les premiers n'avoient pas laissé de
traces. La
gloi~e
est un champ
inépuisable; cliaque
Siecle y moissonne
a
son
tctur : le notre n'a pas fait
de grandes Découvertes, parce qu'il n'en restoit pas
a
faire ; mais les Siecl es
a
venir devront aux N aviga–
teurs de notre Age ces Journaux si instructifs des COOK
1
des
'deux FORSTER , des BoUGAINVILLE , des L
PÉROUSE et autres, qu'on peut appeler des Encyclo–
pédics : ils plairont , ces Journaulc , au Philosophe qul
veut connoitre
f' Homme
a
!OUS
fes périodes de
la
cjvilimion;
ils
plairon~
a
l'an)i de Ja
ature quj