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D E M A R C H A N D.
4t
baim [ hame¡;on] , garni de quelqu·e morceau de chair;
mais avec une piece de lard, on est plus assuré de
réussir : il préfere cet appat a la chair de
Tortue,
et
il
parolt ne faire aucun cas des
M ollusques.
Le haim
est
¡¡.ttach~.
a une forte chaine de huit ou neuf pieds de
iongueur. Si le
Requin
n'~st
pas affamé; il s'approche
de l'appat, !'examine, tourne, retourne autour, semble
le dédaigner; il s'en éloigne un peu; puis il revient ;
quelquefois
il
se met en attitude de saisir l'appat, puis
il
le quitte : forsqu'on a pris plaisir assez long-ternps
a
voir toutes ses manceuvres, on úre la corde a laquelle
tient la chaine, et I'on feint de vouloir retirer l'appat
hors de l'eau : a ce mouvement, le
Requin
craint que
la
proie qu'il convoite ne lui échappe; son appétit se
réveille; ..son
vidité le perd; alors ' tou t c1e bon '
i!-
se
jette goulument
r le
lard
i'avale. .Ma's
onun
il
se 5ent .pris
'
l'h
un nouveau specta
se donne , taus l
-----=-·
de se décroche
ses mac.hoires ' ces . -strumens de destruction ' devenus
inutiles pour couper la chaine; il s'épuise en efforts
impuissans pour tenter d'arracper le crov ; souvent il
s'élance en avapt, et de fureur il bondit; on en a vu
meme qui vouloient, vomir ce qu'ils avoient avalé, et
sembloient pres de mettre toutes leurs entrailles dehors
par
la gueule. Mais tous ces mouvrmens, tous ces
effo.rts, n'abouti:;sent
p~ur
l'ord_inaire qu'a fafre engager
le fer plus avant dans la partie ou
il
se trouve accroché.
Lorsque le Monstre s'est assez débattu et a usé ses
f9rces' on tire en fin la corde
a
laque lle t.ient la chaine'
jusqu'~
lui mettre la
téte hoq de l'eau : on glisse
I
79
I •
Jinvier.
REQUIN.