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179
T:
J~ovier,
1
3.
REQUJN.
VOYAGE
en suite une autre corde avec un l'l}eud - coulant qu'on
lui fait passer jusqu'au-dessus de I'articulation de la
queue, puis on serre le nceud; alors
il
est aisé de
l'enlever dans
le . batiment et de l'établir
a
hord ou
J'on acheve de le tuer. Aucun animal n'a
la
v.ieplus
dure ., ; car, apres l'avoir coupé en pieces, on voit
cncore les parties éparses remuer. Au reste, lorsq\1'un
Requin
est pris et tiré
a
bord, il n'est aucun Matelot
'assez
téméraire pour en approchcr sans précaution :
outre 'ses morsures qui enlevent toujours quelque partie
du corps de I'homme qu'il peut saisir, les coups de. sa
queue sont si forts qu'ils peuvent casser les jambes oú Iés
bras de ceux qui en seroient frapp és; aussi commence-t-ori
par lui couper la queue
a
coups de hache
2
•
ce
Les Marins ' dit
BERNARDIN SAINT·PIER!Hi ,
•né
pechent ce poisso111
· our le mutiler. On Iui cfeve
les
y
en atta.ch.e plusieurs par la
él: :
s ectade digne
<:l't:in-
• " Le
Requin
est si vivace, dit
Bema.rdin Saint-Pierre,
que
¿
j
en ai vu' rcmuer long-temps apres qu'on feur avoit coupé la
r
tete : cependant, j'en ai vu noyer fort vite, en les plongeant
plusieurs fois lorsqu'ifs sont accrochés
a
l'hames:on
:. .
(
Vl!)1age
a
l'íle de Frana .
Tóme I , page 5
1
1.)
' " On a vu que cette queue n'a proprement qu'un seul aileron,
tail lé comme une faulx : les Chinois, suivant
Bernardin Sai111-
Pierre,
en font cas comme d'urí frmecle aphrodrsiaquc [vénérien,
qui excite
a
l'amour].
(
Voyage
a
l'í!r
de
Frana.
Tome
I,
page
5
1. )
3
L'ame comparissantc du Philosbphe semible, dont l'exA
pression touchante nous fait verser des pieurs sur fe sort de