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M.
A R C H A N D.
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sur nos Cotes, parce qu'elle est trop dure .; maIS
les
egres savent remédier
a
ce défaut' en la gardant huit
u dix jours, jusqu'a ce qu'elle commence a se cor–
rompre ou qu'elle ait pris une mauvaise odeur : et ces
Peuples, faits pour justifier le Proverbe,
qu'il ne faut
pas . disputer des goúts
,
regardent alors la chair du
Requin
comme un mets exquis : aussi s'en fait - il un
commerce tres-con sidérable dans la G u INÉE et princi–
palement sur la
'C6TE
D'ÜR.
Le
R equin
de la plus grande espece qui se peche sur
les cotes de l'lSLANDE offre plu s d'uti!ité. Il a un foie
' d'une grosseur si énorme, qu'un seul suffit pour rem–
plir un petit tonneau de plusieurs pintes ; on en üre
par la voie de l'ébu llition daos l'eau, douze li vres de
Tran
[
huile] que l'oo garde daos de petites barriques.
Sa graisse a
la
qualrte sioguliere de ,se cooserver loog-
temps' et de dure
' échan t ' comn:ie
a
a~·d
e
Cochon :
aussi les
s en seivent a
lieu
et la maogeot avec
'Stokfisk
;
mais
om
n_e
ent
on la fait bouilli
e
rer de l'huile. Sa
h
~
est
blaoche, dure, et sent le sauvagi ;
n ~anmoms,
quelques
Navigateurs la préfereot
a
celle des autres especes de
C/ziens de Mer.
On coupe la chair du bas-ventre de ce
R equin
de NORWÉGE en traoches fort mioces
qu'o~
Iaisse sécher, en les tenant suspeodues peodant un an
et davantage, jusqu'a ce que toute
fa
graisse en soit
égouttée; et l'on prétend que cette sorte de chair, 'aiosi
desséchée , ensuite préparée par la cuisson, est as sez
booo e
a
manger.
LA PE Au du
R equin
eh employée tres-util ement
daos l'Art du Gaioier, concurremment avec celle de
la
R oussette
et de quelques ¡.utres
Chiens de mer
~
pour
I
79
r.
Janvier.
13.
REQUI('{,