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I
79
I •
Janvier.
REQUl!i,
VOYAGE
Mais s\l faut retrancher de ce qu'on vient de lire,
tout ce que l'exagération a du
y,
ajouter; il n'en est
pas moins vrai que le
Requin
•
est pour l'Homme
q~i
se trom/e exposé
a
sa voracité , un ennemi non moins
redoutable que l'élément qu'il habite. La multitude des
dents aigues et tranchantes dont son imménse .gueule est
arm.ée, la largeur de son gosier qui peut
d~nner
passage
aun homme tout entier' la vaste capacité de son corps
qui suffit
a
contenir une telle proie' la force extraor–
dihaire de ::ia queue .dont les coups sorit pre-sque autant
a
redouter que ses morsures, tout semble disposé dans
fui pour seconder la férocité qui . se peint dans ses
yeux ardens et teints de sang
~
heureusement que la
puissance destructive du Monstre se trouve limitée par
ia
position de
s~
gueule, -qui, comme
~n
l'iP
.Ju, est
" Aussitot que l'Ourque s'est approché, et qu'íl a découvert
1?o!a11d
dans son Esquif,
,¡¡
ouvre, pour l'e ngloutir, une si
enorme gueule' qu'un homme auroit pu
y
entrer
a
cheval;
Roland
va au-devant du Monstre,
s'~lance
darrs sa gueule, avec
sen dble , son ancre, et , si je ne me trompe , sa nacelfe;
il
y
établit l'ancre, de man iere qu'unc des pattes s'enfonce dans
la tangue du Monstre et que l'autre reste accrochée dans son
palais. ,,
Cette ancre de
Ro!and
n'est-elle pas le baillon qui facilite
aux Chiens le moyen de faire la curée dans l'estomac du
R({jUÍll
!