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79
r.
Mar
s.
GoÉLANDS
et
.MO UETTJ.::S,
VOYAGE
voit se
réun~r
en grand nombre sur les cadavres des
Baleines;
ils se tiennent sur ces masses de corrnption
sans en craindre l'infection ; Hs
y
assouvissent leur
voracité, et en tirent en 'meme temps l'ample pature
qu'exige
la gourmandise
innée de
le.urs P.etits. Ces
oiseaux déposent
a
milliers leurs reufs et leurs. nids
jusque sur les Terres glacées des deux .Zones Polaires;
ils ne les quittent pas en Hiver; et peu sensibles au
changement de toute températ.ure, ils restent toute l'année
-dans les lieux ou ils ont pris naissance,
'
~>
11
en est de meme sur nos cotes de FRANCE , ou
l'on voit plusieurs Especes de ces oiseaux en Hiver
comme en Été : on leur don ne, sur l'ÜCÉAN, le nom
de
Mau~es
ou
Miaules
,
et celui de
!Jabians
sur la
MÉ ITERRANÉE:
ar-tout ils sont connus, notés par
leur vo acitt!
et
la désag é ble ·n ert niJ ' de lt urs cri s
redouble
1
{Que e gue oit
'ª
vorac'te
ils par
SS'
nt
n
ou te
.s
affa
malgr
s:
et comme léur cháir
'es pas Honne
a
manger ,
et que leur plumage· n'a que peu de valeur, ·on dédaign e
de les chasser ; le produit ne paieroit pas la poudre et
le plomb que l'on consommeroit
a:
les tuer.
11
paroit
cependant qu'on ne
I~ s
rebute pas généralement par-tout:
on lit dans le
Recueil des Voyag es
~u
N ord
1
que, pour
les rendre mangeables' on
les expose
a
l'air pendant
quelques jours , pendus par les pattcs, la tete en bas ,
a~n
que I'huile ou la graisse de
Baleine
dont ils son't
gorgés, sorte de Ieur corps, et que le grand air en ote
Je mauvais go11t; si l'on omettoit ces préparatifs , est-il·
' Tome II, page 89.