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Na'ture. C'est .ainsi que j'espere, que l'orient de V.

1.,

qui ur l'horizon

de la .Monarch1e Espagnole fit voir d'abord le Z ' nith de ses rayons, ne

regardera pas comme des crimes ni les rudes cadences de mes Mu es

ni les faibles fumées de mon adoration: puisque ce ne sont que des

sim~

ples effets de l'efficace de sa lumiere, et des purs mouvements de la na–

ture de ma. fidelité. C'est cet espoir, qui anime mon esprit, pour le faire

élever un vol si téméraire, et qui aveugle mon jugement afin de

1

ui

cacher une arduité si insurmontable, et dans Jaquelle il devrait t rouver

le triple abime, qui s'y forme de l'infinie élévation de son Sujet, de l'in–

terminable profondeur de son insuffisance, et de la vaste distance de

ses Pays. · C'est lui qui

a

présent me fait produire, comme une marque de

ma servitude, ce qu'auparavant me fit concevoir le Destin comme un

effet de mon affection.

C'est l'heureuse violence de cette

pasion~

que j'ai toujours portée

pour la gloire d'un Monarque adorable voire parmi eux qui sont le

plus éloignés de ses intérets ; d'un Monarque, qui fait passer pour des

petits tous ceux que la Renommée

a

fait ré érer pour des grand , et

a

qui ce serait un tort meme que la grandeur de ce Renom, si par ce

titre ·prétendaient l'égaler tous ceux qui l'ont porté, et d'un Monarque

(pour ne dire pas moins) comme LO IS LE GRA D-Glorieux

Ai'.eul de V. M., qui m'a fait adonner depui le premiere perception

de mon Entendement

a

la connaissance de se haut Fait , quoiqu'in–

compréhensibles par le plus proche moyen de celle d

1

loquente Lan–

gue de ses Pays: malgré les difficul té qui 'y trouvaient pour un h mme,

qui ayant des sa naissance

a

ceux de cette Amerique Au trale dan cette

Ville Capitale du Pérou, n'a su devoir au

rt le on é, pour en rtir.

Pourtant lorsque contre l'ordre de la coutume je voi ortir de l'aride

verge de ma rudesse les Lis de ce beau Lan a e, je roirais avoir ét ,

comme un présage heureux du choi , que

1

iel a ait fait de la acrée

Personne de V. M . pour relever la loire de la onarchie E pagnole,

et pour nous faire si bienheureux, si au lieu de fa ire panouir sur ce

feuilles toutes les beauté de ce fleur -la, je n'en fai a i flétrir le orne–

ments, et se gater les charme , mais pui que parmi l'heroique bruit des

Trompettes, et la belliqueu e harmonie d

lairon l'on ne lai ait

pas d'employer pour enflammcr le coeurs, le faible on d

lutes par–

tane.s: et que le premier des Au u tes penrut, qu'on le saluat au api –

tole par les yoix, qu'un Oiseau a ait empruntée du oin de on Précep–

teur: je ne puis m'imaginer l'Augu te Fa eur de

1.

moins bénig1 e

pour ne vouloir pas permettre parmi le cri

heureu~

de a glorieu e

lnauguration les ons, que chante ma rude e, ni le

ix que ma ervi–

tude a apprises de otre Renomée.

e n'e point par

1

immen it" de

votre grandeur, ni par la faible e de me for e que

1

on doit in tituer

l'analógie, pour trouver la me ure de ma hardie e: ce n'e t que par le

Loix de votre Royale B nignit', et par la preuve de mon culte que

1

on

doit juger sur le crime de ma t mérité.

'e t cette ou eraine Affabi–

lité, que je consid 're déri ée a . I. a ec la uite de autres héroi:que

qualité , corome au ne eu des plu grands d

hades des Henry, de

Phitippe, et de Louis, don la B ni nité était, et e t encore si conqu' -

rante, que la aleur et qui leur ga nait meme les conquéran qui leur

a sujetti sait de coe rs dans de Pa · , ou n arri aient leur arm' e ,

et que dan le temp m"'me que ce ent les ict ires leur foumi ait

conqu"'t .

·