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V~ It S I. :E p O LE D U SU D. J)
Seigneur -du Comptoir que nous avon"s a la
cot-e de Juda. J'avois vu & converfé avec de~
Negres Soufous , traités entre le Cap Fer-–
mofe & le Cap Vert , qui parloient on écri–
voient en Arabe , & étoient Mahométans.
Tout le monde fait que ceux du Séné.gal com–
mercent avec les Arabes , & leur payent quel–
quefois tribút; il efi également certain qu'il
vient quelquefois a Tunis & a Trípoli des
Negres de la cote de Guinée. J'ai appris du
Chef de notre Comptoir de Juda, que ces
Arabes qui venoient cÓmmercer avec le Sei–
gneur de ce pays , & parmi lefquels il Y.
avoit des Chérifs ·de la race de Mahomet,
portoient le turban vert , & qu'ils avoient
pour marchandifes des étoffes mélangées de
foie & de coten , tell es qu'on en voit chez
les Mahométans des bords de la Méditerranée;
que pour falut ils .portoient la main , non
fur la poitrine, comme les Mahométans nos
voiíin~, mél!s fur Ja tete, comme les Indiens.
La circonciíion efi générale dans toute l' Afri–
que , de la cote de .Mofambique a eelle de
Marce. 11 me paroiífoit, d'apres toutes ces
relations , tres .l. vraifemblable de préfumer
qu'il y avoit une p us fréquentation que
nous ne croyions entre les dive1 ..s Peuples de
J'intérieur del'Afrique; qu'ils communiquoient