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VoYAGE
L'on mit les malades
a
terre, car une bonne
p,artie de l'équipage étoit attaquée de .fievres
putrides
&
vermineufes; l'on
fit
quelques mois
de vivres pour remplacer ceux qui
ét~ient
confommés ou pourris; car une bonne partie
des légumes
fe
trouverent gatés : nous
ami–
buames
la
caufe de cette pourríture
á.
l'humi–
dité du vaiffeau, qui ét0it
~euf
&
n'étoit ja-
J>técautions
mais
forti
du port. '
Je
remarquerai auffi que
elmrre
le
fcar.
, .
l
.
d' .
bur.
pour evner e fcorbut qui attaque or rnaue..
ment les équipages, pendant les longues cam–
}?agnes'
1'
on avoit jugé
a
pro
pos
de retrancher
une grande partie des viandes falées.,
&
d'y
fubf–
tituer des légumes. Cette idée préfente d'abord
·de
grands avantages; mais pour en profiter, il
faut prendre des précautions qui ex-igent une
grande anention, fur -tout de la part des four-
c0nfcrva·
niífeurs.
Il
faut que les
lé
umes ne foient 'pas
tion cieslégu.
•
,
l ·
f; ·
f'
h
f
rn s.
trap v1eux,
&
qu on es a1t
a1t
iec er au our
jufques au point feulement, qui, en les em–
péfhant de s'échauffer
&
de fermenter dans
des climats chauds
&
humides ,
faífe
mourir
leurs infeél:es '
&
em eche d'éclore le germe
de ceux qui ne font pas encere éclos.
ll
eft
indifpenfablement néceífaire d'augmenter la ra–
tion des perfonnes que l'on
meta ce nouveau
régime , qui n' eíl: pas
íi
nourriffant que la
viande;
il
ne faut enfin en ufer que par gra-