ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
:d
de cent lieues de tour. De Négrepont, ou de Scopoli,
ríen ne nous empecheroit de passer , quand nous
voudrions, dans la terre ferme de Macédoine , qui
en est fort proche. Les campagnes
y
sont pleines de
chrétiens '
a
qui personne ne parle comme il faut
de
leur salü.t. Le canton de Larissa occuperoit seul
deux missionnaires pendant six mois de
l'
année.
C'
est,
apres Thessalonique, la ville la plus fréquentée de
ces quartiers-Ia , et ou il aborde le plus d'étrangers
chrétiens.
L'ile de Thasso, qui est
a
l'autre extrémité de
la
Macédoine du cóté du Nord, seroit encore une sta–
tion tres-propre pour les missions
~
qu'on h-oit faire
de
la
aisément dans la partie de cette belle province
qui confine avec la Thrace , et qui n'est ni la moins
belle, ni la moins peuplée. J'ajoute que c'est peut–
~tre
l'
endroit de toute la Turquie , oú les Fran9ais
sont le mieux re9us. Les
V
énitiens qui y vont, n'y
sont regardés que comme de nouveaux réconciliés
:>
avec
qtú
on a aujourd'hui la paix, et demain la gnerre;
au lieu qu'on y regarde les Frans;ais comme des .amis
éternels , qu'on ne connoit la de pere en fils que
par leur commerce, et que par les douceurs qu'ils
procurent
a
tout le pays.
J'
espere de votre protection ,
MoNS.EI&NEUR ,
et
je crois devoir me promettre du zele de nos
J
ésuites ,
que la Macédoine , cette noble portie de la Grece
dont le seal nom retrace
a
l'esprit tant de hautes
id_ées ' ne tardera pas
a
reprendre l!ln peu de cette
ferveur du vrai christianisme , que saint Paul y en–
ttetenoit autrefois par ses travaux et par ses ép1tres
aux Thessaloniciens et aux Philippiens.
LA
M1ss10N DE
Scrn.
Scio est encoreunemission que vous avez relevée,
MoNSEIGNEUR. ,
et ou, sans vous , la religion catho–
lique é.toit anéantie. Tout le monde sait
qu~
en
169"