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LETTRES

meus~

Antioche , qu'ils

reg~den

t comme leur mere.

Cette objec.tion embarrasse nos protestans; ils u'osent

~vance.i:·

que la confession , le jeune , le

car~me

,

.t'abst.i~e:nce

,

la

présence réelle de Jésus-Christ dans

l'eu~haristi.e, 1~

purgatoire, l'adoration de la croix,

l'invo~aüon d~s

saints· , etc. sont des inventions pa–

pistiques , et SJ¡>rties de la boutique de satan. Leurs

yel..1x ,

leurs propres yeux leur font voir le contraire.

11 n'est point ici question, n · des papistes, ni de la

Bahylone , i:1i de l'A1')techrist: ce sont la de grands

mots , qui , prononcés avec ce ton de hardiesse

qu'inspire fhérésie , peu ent en imposn en Eu–

rope, mais qui ne signifient rien ici. 11 faut attaquer

i;niHe nation.s chrétiennes,

il

faut renoncer

a

l'anti–

quité , il faut condamner Antioche et

abandonne~

les Apotre.:¡. Le pas est

diflic~le

a

faire ; aussi ces

m~ssieurs

é_vitent-ils, tant qu'ils peuvent, d'entrer

avec. nous dans une dispute ou ils auroient du des–

squs ; et plus sages qu'en France , ils gardent sur

tous les points contestés et sur toutes les pratiquei

<te la religion un respectuf'ux et profond silence ,

bien persuadés qu'ils n'auroient pas pour eux la

.suffrage de l'église grecque. Cette conformité de

sentimens entre l'église grecque et Yéglise latine

fait

quelquefois sur les ccxmrs dr.oits de salutaires impres–

sjons. Je connoissois il y a quelques années fort par–

t.iculierement un ministre de la n

ation h

ollandaise;

c'étoit un bomme de beaucoup d

'espr.it

: je m'en–

tretenois sot1vent avec luí , parce

qu'il p

a:rloit fort

a.isément latin. Il s'emharqua, et avant son

départ

il me_dit en confidence, qu'il alloit en Italie pour

y

songer sérieu,seruent

a

une affaire importante sur la–

qi1clle ses

yen~

lui av

oient fait faire de sérieuses

réflexions qui l

'avoie.nt

changé.

Messlenrs de

la religi

on prétendue réformée n'ose–

roient ici dogmatiser; du moins ils ne le feroien.t pas

impiméy:ient-.

11

y

a queJque temps q,u'un

mini,st~·e