ÉDIFIANTES ET CURlEUSES.
2T5
un hospice p1 es de la chapelle ' et
y
re~oivent
les
pélerins avec heauconp de cl1arité.
Au-dela de cetle chapelle, on voit les restes ·d'une
grande et helle église qui a
été
batie sur le terrain.
ou l'on prétend qu'éLoil la boutique
d
saint Joseph.
A l'extrémité de la montagne, on aper9oit le plus
/
affreux précipice que j'aie jarnais vu. C'est <lans ce
précipice que les Nazaréens voulurent jeter le Sau–
veur, pour se venger des reproches qu'il leur faisoit
d.e
leurs désordres.
Revenant
a
Nazareth, on nous fit remarqner une
roche surlaquelle se voit un geno u imp imé. LcsChré–
tiens disent avoir appris de !eurs peres, que la sainte
Vierge se mit
a
genoux sur cette
r
che pour bénir
Dieu de
la
conservation de son Fils , et
que
c'est la
figure rneme de son
gen u qui
y
est den eurée em–
preinte. Sainte Hél' I.te
y
a oit fait batir uue église
qui ne subsiste plus.
_
Apres avoir fait nos dévotions
a
Nazareth, nous
parcourumes une partie de
la
Galiléc pouralle1 jusqu'a
la mer de Tihériade.
Les terres
de
cette province, qui étoicnt autrcfois
si ferLiles et si pcupléPs, sont aujomd.hui
C'll
friche
et désertes. On ap¡.elle
e
tte pro i11ce le pays de
l'Annonciation, on
<l
l'évaHgile, parce que uotre
Seigneur avec ses apotres
y
avuient aunoncé d'abo1.d
sa sainte l i.
Nous passames par Saphet. Qnclques Jnifs sou–
tiennentque ce lieu est l'ancieune
B~thulie;
mai avee
tres-peu de fon<lement. Quoi qu'il e11 soit, ceue
i.lle~
qui n'en a que le nom, e t tresrpeu de cl10se, et si
pauvre que ses habitaus couchent sur la dure.
Nous traversames ensuite le chan1p de Dotha1n.
-Les troupeaux d<-' Jacob
devoicnts'y bien trouver, car
il est tres-fertile, et sa fertili.té de oit
~ L,·e
e11core
plus grande , lorsque ses e.1úans
ycouduisoient lew:s
troupeau~.
18 ••