EDIFIANTES ET CURIEUSES.
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sa priere que Dieu fit sortir de l'eau d'uné roche
pour subvenir aux hesoins de tout le pays. Depuis
ce temps-la, cette fontaine n'a jamais tari.
On
nous conduisit
a
son sépulcre , qui est en
grande vénération. Son corps cepeudant a été enlevé
pour etre transporté
a
Venise. Mais on a construit
en ce lien une jolie chapelle, conronnée d'un petiJ
dome, ou l'on entretient continuellemeut une
l~mpe
a'llumée.
Ce sont aujourd'hui des religieux du rit grec, qui
vivent dans le monastere de saint Sabasº lis
y
obser–
vent de rigoureux jeunes, et
y
chantent réguliere–
ment les louanges de Dieu pendant plusieurs heures
de la nuit et du jour.
Apres la visite de ce monastere,
il
nf> nous restoit
plus ríen
a
voir
a
¡J
érusalem qui fot digne de notre
curiosité.
La caravane qui nous y avoit co duits ayant
fixé
le jour de son départ au
27
avril,
lai des le grand
matin au Saint-Sépulcre pour
y
remercier Dieu de la
grace qu'il m'avoit accordée de venir en ces lieux
saints' si propres
a
inspirer des sentimens d' amour
et de reconnoissance pour notre divin Rédempteur.
Je pris ensuite congé des peres de Terre-Sainte
et
j'allai joindre la caravane. Nous primes notre che–
min par Rame, et de Rame nous allames nous em–
harquer
a
Jaífa' ou il fallut payer pour la seconde
fois le trihut au Turc.
De J affa ou nous nous embarquames le dernier
jour d'avril, nous allames nous rendre au port de
Saint-Jean-d'Acre. Nous y arrivames heureusement.
Nous n'étions éloignés de Nazareth que d'une jour–
née. Mon intention étoit d'y aller, quand meme il
y
auroit eu plus loin. Nazareth n'est
encore aujour–
d'hui, comme il n'étoit autrefois,
qu~
u.nemisérable
hourgade , d'ou , disent les saintes leqres , on
ne
croyoit pas
qu'il
pút
venir · quelque chosc de
bon..
T.
J.
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