tDIFJANTES ET ClJRIEUSES.
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La ville de Tibériade fut batie par Hérode le té–
trarque en l'honncur de Tibere.
EH~
donna son nom
a
lamer de Tibériade. Saint Luc l'appelle
l'é~ang
de
Génézareth, parce qu'elle arrose
a
son septentrion
les terres de Génézareth.
Tihériade, qui étoit autrefois une belle et grande
ville,
est aujourd'hui détruite.
C'
est le sort des ou–
vrages des hommes.
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y
avoit une église batie , dit–
on, par le prince Tancrede, clé<liée
a
saint Pierre,
pour honorer le lieu oú notre Sanveur donna au
prince des apotres le pouvoir de lier
t de délier.
On
y
a conservé avec plus d soin un bain, d'une
caa
si chaude, qu'on n'y peut nir la main.
Elle
est
mé–
dicinale et les bains en sont fort salutaires et tres–
fréqnentés.
Pour revenir de Tibériade
a
N°azareth , nous
prhnes notre route par le
allon ou Notre-Seigneur
fit la multiplication des pains.
Ce
vallon est entre
deux montagnes , d'oú le Sau eur voyoit cette rnulti–
<tude de peuple qu'il rassasia de cinq pains et de deux:
poissons multipliés.
Apres une demi-heure de chemin nous arri ames
a
la montagne des
Béatitudes,
qui s'éle e du milieLt
d'une vaste plaine, et qui
a
de tous cótés de Lres–
beaux aspccts.
On
l'appelle la montagne des Béati....:
tudes, parce que ce fnt sur ceue m ontagne
que Je
Fils de Dieu
fit
a
ses dis iples cet admiráhlc scrrnon
qui renferme une morale si sage et si raisonnable,
qu'elle est une preuve sensible de la divinité de son
auteur.
Deux ou trois lieues plus loin, nous traversume:;
une plaine qu'on appelle la plainc d s
Epz's,
parce
que l'opinion comrnune est que ce fut daus cette
plaine que les apotrcs pressés de la faim, un jour
~
sabbat, arracheren t des épis pour s'en no urrir.
A demi-li ne de·
Ja,
nous entrames dans Cana
de Galilée , ou le Fils de Dien
fit
son premier