l.1ETTRES
religion aveelaquelle ils s'acquittentde leurs fonctions,
autaut est-on affiigé de vvir le patriarche des Grecs,
avec d'autres éveques et pretres grecs, tous schis–
matiques , etre de leur cóté les ministres d'une cé–
rémonie qui n'est qu'unc supercherie inventée pour
ahuset de la simplicité d'un peuple grossier et
igw)rant.
Ces pasteurs, ou plulot ces loups ravissans, pour
iaspirel'
a
leurs ouailles du mépris pour
l'
église la–
tine, leur disent que les Latins vont chercher dans
un caillou le feu nouveau dont ils allument leurs
cierges le jour du samedi saint; mais que Dieu vou-·
la.llt
donnet aux Grecs une marque publique <le sa
spéciale <lilection pour eux, lcur envoie du ciel meme
un feu divin que leur patriarche
re~oit
entre ses mains.
Cette fahle, que le peuple croit sans peine sur la
parole de
se~
pasteurs, est rapportée dans une lettre
du pere Sicard (
1 ).
Le saint jour de Paques j'assistai
a
l'o.ffice du ma–
tin et du soir. Touty est: angustie; l'église du saint'Sé–
pulcre est ornée de riches tapisseries, et des plus
heaux tapis de Perse. Elle est éclairée d'une infinité
de lumieres. L'autel est cha:rgé de la plus belle argen–
terie qu'on puisse voir. 11
y
a entr'autres une croix,
qui a été <1.onnée par les rois de France , et qui est
d'une beauté parfaite. Les l'Ois d'Espagne ont fait
présent
a
cette église de plusieurs lampes tres-riches,
et dignes de cette monarchie.
J ...
es ornemens qui serveut
a
l'autel, sont de drap
d'or et d'argent , plus magnifiques que tous ceux que
j'ai vus en France.
Le révérend
pere
gardien célébra pontificalement
la
messe , sur un autel dressé
a
la porte du sain
t
Sé–
pulcre. 11 étoit accompagné de pli:isieurs officicrs qui
(1)
Voyez cette lettre du
pere
Sicarcl
a
M. Je
comte
de
Touloutie, dans le troisieme volume de cette é<litiou.