ÉDIFIANTES ET CUR):EUSES.
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condnisit en leur couvent
pelé le Couvent de
Saint-Sauveur. On ne peut nen ajQuter
a
l'accueil
gracieux que ces peres eurent la bonté de me faire,
me prévenant st tout ce. que je pouvois désirer..
Ils m'obligerent meme de séjourner
a
Jérusalem
beaucoup plus long - temps que je ne me l'étois
proposé.
Le soir Q.u dimanche des Rameaux , ils ro'aver–
tirent de ne point perdre l'occasion de faire le voyage
du Jourdain. J..ja coutume est que le lnndi saint il
part de
J
érusalem une caravane de pélerins pour y
aller. Elle étoit d'environ trois cents personnes. Je
me mis du nombre : nous parcounbnes une partie
de la vallée de Josaphat. Nous passames par Bé–
thanie , ou sont les ruines de la maison de Marthe
et de Magdelaine , et ou l'on voit le sépulcre de
Lazare. Nous descendlmes ensuite dans un vallon.
Les pélerins ne manquent point d'y boire de l'eau
d'une fontaine , pres de laquelle , dit-on , le Sauveur
et ses disciples se reposoient en venant de Jéricho.
Notre caravane
y
arriva apres
3uelq1~es
heures de
marche. Cette v.ille , dont il ne reste que le nom
:>
étoit située dans une vaste et agréable plaine.
Cette plaine est terminée pat une haute montagne.
S,ui son sommet il
y
a une grotte , qui fut celle
~
dit-on, ou notre Seigneur jeftna quarante jours et
.quarante nuits. Le chemin pour
y
monter est tres–
étroit et fort escárpé :
a
'ses cotés il
y
a des préci–
pices qui font peur. La vue de cette grotte et de ses
ertvirons n'a que des objets aflreux. Tel fut le lieu,
que notre divin Rédempteur choisit pour
y
prier et
jefmerpour nous. Nous n'eftmes pas moins
d~
peines
et de fatigues pour en descendre , que nous en eilmes
pour
y
monter.
Etant descendus dans la plaine , nous
y
trou–
vames de longues tentes dressées ' et un grand
no~.re
de vivand.ieres qui ofü:oient aux pélerin,s
du