J.jETTRES
les deux autres, il
y
a une
1
grande cour pavée
de
P.ierres qui imitent le marhre. Au hout de l'église,
11
y
a une tour qui ·servoit autrefois de clocher. Elle
est
a
trois étages ' et ornée de helles colonnes d'un
marhre hlanc.
Les Turcs ont voulu s'en servir pour annoncer
1a priere avec leurs cris ordinaires ; mais le Ciel a
toujours puni si séverement ceux qui l'ont entrepris,
qu'aucun d'eux aujourd'hui n'ose s'en approcher.
11
en coftta seize piastres
a
chacun de nous , pour
entrer dans l'église du Saint-Sépulcre. Cette somme
une fois pa_vée , on vous laisse entrer et sortir li–
hremeut•
. Le premit::r ohjet qui se présenta
a
ma vénéra–
tion , fut la pierre de
l'
onction. C'est cette pierre
sur laquelle Joseph d'Arimathie posa le corps de
J
ésus-Christ crucitié pour
l'
ensevelir. Cette pierre
est éclairée par huit ou neuf lampes allumées qui
l'environnent, et dont il
y
en a une parsemée de
fleurs de )is , qui est un présent de nos 1·ois.
Du plain - pied de l'église , et
a
la droite de son
entrée' je niontai par dix-neuf degrés
a
la chapelle
du crucifiement du Fils de Dieu. Elle est placée
sur le Calvaire , qui est une des trois églises. Un
gros piJier cané, qui soutient la voute, divise cette
chapelle en deux parties. Celle qui est la plus éloi–
gnée de l'escalier dont je viens de parler, est l'en–
droit ou le Sauveur fut étendu sur la croix , et ou
il
eut les mains et les pieds pércés pour
y
etre at–
taché. La partie la plus proche de
l'
escalier est le
lieu ou la croix du Sauveur fut plantée , et ou il
voulut expier nos iniquités par sa mort.
Le pavé de cette chapelle est un ouvrage
a
la mo–
sai'que de pierres de diverses couleurs. Plusieui:s
lampes d'or et d'argent
y
bnl.lent jour et nuit. L'en–
droit ou la croix fut plantée , et qui est élevé
de
deux pieds , est c?uvert de grandes pierres de marbre