186
LE;
TTR.ESles uns d'e:xil et les autres de mort , s'ils ne repre–
noient la religion de leur patriarche.
Notre consul d'Alep nous a signifié ce nouveau
commandement de la Porte. Il 11ous a obligé de
suspendre nos missions, et de cesser nos fonctions
ordinaires de missionnaires, telles que nous les avons
toujours exercées en ce pays depuis pl:us d'un siecle.
Toute la France sait que nous
y
avons · été envoyés
par ordre et sous le nom de nos rois , pour
y
con–
server et maintenir la foi catholique.
Nous avons obéi aux ordres qui nous ont été in–
timés; mais
en meme temps, nous avons recours
a
la piété du
H.oi,protecteur de la religion catholique
en c·et empire infidele.
Nos rois ses prédécesseurs, nous ont toujours
accordé leur protection avec tout le succes que nous
pouvions espérer en pareilles occasions.
Ce_lle dont il s'agit aujourd'hui est des plus favo–
rables; car il est de notoriété publique que ce com–
mandement a été donné sur un faux. exposé.
Les patriarches
s~hismatiques
accusent les mis–
sionnaires · latins de faire changer de religion aux
Grecs, Arméniens et Syriens , et il est visible a tou•
le monde que les_sujets du Grand-Seigneur conservent
leur meme rit, ·tel qu'ils
l'
ont toujours observé. Leur
rit est bon, approuvé du saint siége, et dans des
conciles recuméniques. Leur changement, s'il
y
en
a , est purement intérieur, et ne consiste pour l'or–
.dinaire qu'a abandonnn certaines superstitions , et
quelques erreurs particulieres que le schisme a in–
troduites parmi les Chrétiens , et qu'
a
professer les
vérités catholiques , que la seule ignorance leur avoit
cachées.
Pour ce qui est des fonctions des missionnaires,
elles sont conformes
a
nos anciennes capitulations de
la
France avec la Pmte ottomap.e , sans aucune inno–
v~tion;
.et
bien loin que nos fonctions éloignent
l~s