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t96

LJ!T'tRE3

des

Pérités

dont la connoissance

est

nécusaír~

au

...ralut

~

si on ne les leur annonce? maís qui les leur

annoncera

~

si on ne leur

en~oie -des

prédicateurs?

C'

est da11s cet exercice de la prédication évangé–

l~que,

.que sont continuellement occupés nos

mis–

s10nnaues.

Avaiit que de vous parler, man révérend pere ,

de notre mission de Smyrne, ou nous avons débar–

qué , il faut vous rendre cmnpi:e de notre départ de

Marseille, de notre navigation, et des .lieux par ou

nous avons passé.

Apres avois pris congé de vous

a

Paris, nous nous

rendlmes

a

Marseille, lieu de notre embarquement.

: Nous

y

attendhnes long-temps le départ d'un bon

vaisseau, qu'on nous disoit chaque jour

~tre

prft

a

faire voile. Ennuyés que nous étions d'attendre

si

long-temps,

tt

regrettant celui que nous perdions,

nous ntms embarquames sur un pPtit batiment mar–

chand, qui n'avo·

ue quinze hornmes d'éqnipage.

Le capitaine

éto~t

101mete

homme.

Il

voulut hien

nous recevoir gratuitement sur son bord , et nous

promit de nous rendrn promptement

a

Smyrne.

, Le jour de notre embarquement étant le plus beau

qu'on pftt souhaiter, nous avions snjet d'espérer que

notre capitaine nous tiendroit parole: mais les temps

sui; mer étant anssi inconstans que les fortunes du

siede les plus brillantes, nous expérimentames bien–

tót leur changement.

, Notre vent si favorable , devint tout-a-coup si

violent, que nos voiles et notre petit vaisseau en

fu–

rent rudement agités. Nous avions toutes les peines

du

monde

a

nous tenir debout ou assis. Je ne parle

point des autres incommodités qui

en

sont les suites

ordinaires, surtout pour ceux qui ne sont point faits

a

la mer.

Nous menions un gar9on chirurgien qui s'étoit

donné

a

DOlli ,

et

qui

devoit

et:re

tr~s-uúle

a

110i