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LJ!T'tRE3
des
Pérités
dont la connoissance
est
nécusaír~
au
...ralut
~
si on ne les leur annonce? maís qui les leur
annoncera
~
si on ne leur
en~oie -des
prédicateurs?
C'
est da11s cet exercice de la prédication évangé–
l~que,
.que sont continuellement occupés nos
mis–
s10nnaues.
Avaiit que de vous parler, man révérend pere ,
de notre mission de Smyrne, ou nous avons débar–
qué , il faut vous rendre cmnpi:e de notre départ de
Marseille, de notre navigation, et des .lieux par ou
nous avons passé.
Apres avois pris congé de vous
a
Paris, nous nous
rendlmes
a
Marseille, lieu de notre embarquement.
: Nous
y
attendhnes long-temps le départ d'un bon
vaisseau, qu'on nous disoit chaque jour
~tre
prft
a
•
faire voile. Ennuyés que nous étions d'attendre
si
long-temps,
tt
regrettant celui que nous perdions,
nous ntms embarquames sur un pPtit batiment mar–
chand, qui n'avo·
ue quinze hornmes d'éqnipage.
Le capitaine
éto~t
101mete
homme.
Il
voulut hien
nous recevoir gratuitement sur son bord , et nous
promit de nous rendrn promptement
a
Smyrne.
, Le jour de notre embarquement étant le plus beau
qu'on pftt souhaiter, nous avions snjet d'espérer que
notre capitaine nous tiendroit parole: mais les temps
sui; mer étant anssi inconstans que les fortunes du
siede les plus brillantes, nous expérimentames bien–
tót leur changement.
, Notre vent si favorable , devint tout-a-coup si
violent, que nos voiles et notre petit vaisseau en
fu–
rent rudement agités. Nous avions toutes les peines
du
monde
a
nous tenir debout ou assis. Je ne parle
point des autres incommodités qui
en
sont les suites
ordinaires, surtout pour ceux qui ne sont point faits
a
la mer.
Nous menions un gar9on chirurgien qui s'étoit
donné
a
DOlli ,
et
qui
devoit
et:re
tr~s-uúle
a
110i