ÉDIFIANTES ET .CUIHEUSES..
'l8?
suj~ts
du Grand-Seigneur de l'obéissance qu'ils
fo.i
doivent, les magistrats turcs sont obligés de convenir
qué les suj.ets catholiques de sa Hautesse,
hu
sont
heaucoup plus soumis, et au gotwernement, que
ne
le sout les schismatiques.
C'est, mo:Q. révérend pere , ce que nous vous sup–
plioris de représenter
a
Sa
Majesté, pour nous faire
goúter dans cette' occasion les premiers fruits de sa
protection royale , et pour faire conno¡tre en meme
:temps au 'Furc que sa Majesté sera aussi zélée pro–
tectrioe de
la
foi
catholiqt~e d~ns
le Levant, que l'ont
été
nos rois ses prédécesseurs, et en partic,uiier
Louis
XIV
de glorieuse
~émoire.
Pendant son long regne , les schismatiques de
ce
pays ont plusieurs fois surpris de pareils comman–
demens ; mais ses ordres' portés incc»ntinent
a
nos·
ambassadeurs , pour demander
la
révocation de ces
command.emens,
ont
toujours été tres-heureusement
exécutés.
M.
le marquis de Chateauneuf, ci-devant amhas–
sade
ur
~t
la Porte Ottomane , nous
a
ohtenu des com–
mandemens beaucou.p plus favorables
a
f
église ca–
thol~q:ue,
que les scbismat\que15 n'en avoient acheté
de contraires , et c'est
l'
obligaiion.. que la religion et
les missionnaires
lui
ont.
M.
le marquis de Ferjol,
son
~uccesseur
, les a maintenus avec toute
la
vi–
.gueur possible. C'est
a
l'ombr~
de leur puissant cré–
.Clit que les missionnaires ont ex.ercé lihrement leur
saint mi1l;istere.
Nous
av~ns
d'autant plus sujet de croire que
c~
derni€r commandement sera tres-aisément révoqué,
que le sieur Abraham , maronite , que Louis
XIV
a
honoré ·
d'une
croix de chevalier dans un voyage
qu'il
fh
a
Paris
il
y
a quelHues années, et qui est
an jonrd'hui second truchement de la nation fran9aise
a
Scyde, a eu le ,crédit, par
le
moyen de l
'ii.gade
Sey<le,
et
d'Osman,
bach~
de
Damas,
d'obtenir du