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ÉDIFIANTES ET CURJEUSES.

cette fournaise de tribulations. Il suscita un gentil–

homme nommé

Contour,

ami du nouveau

hacha~

pour prendre la défense des prisonniers. La nation

fran~aise

et son consul se joiguire11t

ce charitable

gentilhomme, et eutreprirent ensemble la justifica–

tion

des prisonniers aupres <lu hacha. Ils lui firent

voir si évidemment la malignité des calomniateurs,

et l'innocence des calomniés , que le hacha, con–

vaincu de l'nn et de l'autre, les

fit

sortir de prison.

Leur élargissement. donna heaucoup d·e joie, non- .

~eulemeut ~l

le'nrs n¡·otecteurs et

lons l€s catholi–

ques, mais encore aux consuls anglais et hollandais,

qui vouluren't en leur particulif-1· faire leurs remer–

dmens au hacha, de la liberté qu'il avoit rendue

aux missionnaires. Le malheureux qui les avoit ac–

cusés, fut quelque temps apres empoisonné par un

de ses eunemis. Sa mort, dans son malheureux état,

causa plns de douleur atlX missionnaires, que leur

délivrance ne leur avoit <l.onné de joie.

Le calme ayant succédé

la tempete, les mis–

sionnaires se. livrerent avec

plu~

de ferveur que

jamais aux travaux de la mission. L'instruction de

la jeunc.>se , et la fréquentation des sacremens leur

ayant paru les plus efficaces moyens pour avancer

rceuvre de Dieu, ils ouvrirent pour l'instruction des

enfans une école , ou ils les assemblerent. Les chré–

tiens , témoins des peines et des soins qtle

l~s

peres–

se donnoient pour leur éducation, étoient infinimeut

édifiés de voir avec quelle bonté

quelle patience, et

quelle application ces

homme~

évangéliques appre–

noient

leurs enfans les prin.cipes de la doctrine chré–

tienn~.

Ils établirent en meme temps trois congréga–

tions d'hommes : la premiere pour les F ran9ais; la

deuxieme pour les Arméniens, et la troisieme pour les

Maronites et les Syriens. Les exhortations fréquentes

qu'ils y faisoient, et les autres exercices de piété qu'ils

mirenten usage, accoutumerentpeuapeu les nouveaux